Emploi de sapeurs-pompiers volontaires : des conventions existent

14 novembre 2018

Vous êtes une entreprise privée ou publique et vous souhaitez employer un sapeur-pompier volontaire (SPV), des conventions vous aident à en définir le cadre. Tour d’horizon.

Sapeurs pompiers volontaires - les conventions

Il est toujours intéressant d’avoir un SPV dans ses rangs pour ses qualités humaines : solidarité ; sang-froid ; rapidité…
« La convention avec Emmanuel a été signée en 2014. Nous avons convenu ensemble qu’il pouvait partir en mission à partir de 14 heures. Ses absences, finalement peu nombreuses, se gèrent très facilement, décrypte Amandine Fromentin, responsable Ressources humaines de Saint-Gobain à Sully-sur-Loire. C’est véritablement un atout que d’employer un SPV. Étant une société à risques, nous sommes sensibilisés aux risques justement. Emmanuel représente une ressource interne fiable. Si nécessaire, il garantira une réponse de proximité, sauvera un salarié en détresse vitale, protègera les outils de production. Cette convention est une très bonne chose ! »
Comme le dit le colonel Fuchs : « On éteint les premières flammes avec un verre d’eau, puis avec un sceau d’eau, ensuite avec une tonne d’eau et enfin on sauve ce qui peut l’être… » Autrement dit plus on est proche, plus on est réactif !

Les plus

Une entreprise privée peut économiser 10 % sur sa prime d’assurance. Elle a aussi la possibilité de demander que la vacation du SPV lui soit versée : « Mais ça n’arrive jamais ! », confie Michel Gougou, conseiller en développement et promotion du volontariat au Sdis du Loiret. Les SPV se forment durant toute leur carrière et cela profite à leurs employeurs. « Par exemple, certains passent leur permis poids lourds ou acquièrent des notions de management, ce qui peut être utilisé dans le cadre professionnel », explique Michel Gougou. L’établissement bénéficie d’un logo ou d’un diplôme qui indique qu’elle emploie un SPV, cela est valorisant pour sa communication externe.

Dans le public, des conventions peuvent être signées avec les mairies. Les heures creuses où les bras manquent dans les centres sont celles des heures de bureau. Il existe la possibilité pour les municipalités de s’engager à accueillir les enfants des SPV scolarisés dans leur ville au dernier moment à la cantine et la garderie périscolaire. Le plus : tout est gratuit pour le pompier et réglé par la commune. Cela facilite la sortie des SPV aux horaires où les besoins sont les plus criants, notamment en milieu rural.

Il existe également une convention de mécénat pour les entreprises privées. Cela leur permet de défiscaliser.

Employeur rime avec décideur

Le point primordial : l’employeur est seul décideur. Dans la convention, c’est lui qui indique les horaires, jours et contraintes de service auxquels le SPV doit se soumettre. Un patron acceptera quatre heures hebdomadaires tandis qu’un autre n’indiquera aucune contrainte. Chacun est libre. Et surtout, l’entreprise a la possibilité de changer le volume d’heures validé auparavant.

Le sapeur-pompier volontaire inscrit, toutes les semaines, dans un logiciel, les heures auxquels il est disponible. Chaque semaine peut être différente. Alors, n'hésitez plus à recruter un sapeur-pompier volontaire qui sera motivé et qui possèdera l'esprit de corps !

Édith Combe

Un renseignement, une convention à signer ? Adressez-vous à Michel Gougou : michel.gougou@sdis45.fr

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