Session : le Département investit sur ses infrastructures

28 juin 2018

Les conseillers départementaux sont réunis en session les 28 et 29 juin à l'Hôtel du Département à Orléans. Au programme des débats, la présentation des grands projets d’infrastructures et la contractualisation.

Session 28 et 29 juin 2018

Les élus départementaux sont réunis en session les 28 et 29 juin à l'Hôtel du Département à Orléans.

Le thème principal de cette session porte sur les infrastructures du Loiret : routières, électriques, cyclables et fluviales. « Le Loiret a fait le choix d’un geste politique fort, rappelle en préambule le président Gaudet. Nous investissons 44 M€ au titre du budget prévisionnel 2018 en direction des routes et des infrastructures. » Preuve de cet engagement, l'échangeur de Chécy (RD 960) fluidifiera le trafic dès le mois de novembre. Les travaux de réhabilitation du pont de Châtillon-sur-Loire débutent d'ici la fin de l'année. La véloroute a vu son 2e tronçon réalisé cet été et permet aux cyclistes de circuler en toute liberté entre Dordives et Briare.

Les conseillers départementaux ont ensuite abordé la contractualisation : il s’agit de contrats financiers d’une durée de 3 ans conclus à l’issue d’un dialogue entre l’État et les collectivités pour réduire les dépenses. Le Département, qui figure parmi les collectivités bonnes gestionnaires, poursuit depuis de nombreuses années ses efforts en matière de dépense de fonctionnement et vise 1 % . Ainsi, il a toujours affirmé qu’il s’engagerait dans cette contractualisation à la condition que celle-ci soit équitable et partagée. Ce qui n’est aujourd’hui pas le cas. « Les conditions de déploiement de nos politiques sont de plus en plus contraintes. Hier c’était par la baisse répétée de notre dotation globale de fonctionnement qui nous a privés de plus de 35 M€ sur trois exercices. Aujourd’hui c’est par la mise en place d’un dispositif d’encadrement de nos dépenses », fulmine Marc Gaudet.

« Le bâton sans la carotte ! »

Le Département va devoir « rendre des comptes » à l’État sur ses dépenses alors même que certains secteurs sont en forte hausse : c’est le cas de la prise en charge des mineurs non accompagnés en augmentation de 238 % depuis 2015 ! L’exécutif départemental s’inquiète de ce projet de contractualisation qui pourrait nuire aux investissements sur les projets structurants de notre territoire. C’est pourquoi il a été décidé d’ajouter dans le contrat des conditions garantissant l’autonomie de gestion du Département. Frédéric Néraud, conseiller départemental de Courtenay, clôt le débat avec cette formule. « Ce projet de contractualisation, c’est le bâton sans la carotte. C’est pour cela que c’est une bonne solution d’avoir mis des conditions suspensives dans l’attente d’une réponse de l’État. »

Réduction à 80 km/h : une mesure jugée inefficace

Autre sujet abordé par les élus, la limitation de la vitesse sur les routes sans séparateur à 80 km/h. « Un choix unilatéral du gouvernement », rappelle Marc Gaudet. Agnès Chantereau, conseillère départementale du canton de Malesherbes, abonde dans ce sens « Le Gouvernement n’a pas retenu les propositions des élus locaux. N’étaient-ils pas les mieux placés pour connaître les routes accidentogènes et adapter la vitesse ? » Le coût de remplacement des panneaux est chiffré à 25.000 euros pris en charge par l’État, sans le temps d’installation qui est, lui, pris en charge par les agents départementaux des routes… «  Il faudra surtout bien informer les usagers de la route car l’État va payer ce dispositif avec des amendes soit avec l'argent des automobilistes. », conclut Marc Gaudet. Les élus poursuivent leurs débats aujourd’hui et demain.

Barthélemy Sanson

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