Le parc naturel du château de Sully-sur-Loire : un lieu chargé d'histoire et riche en biodiversité

Sur ses 42 hectares, le parc naturel départemental du château de Sully-sur-Loire est à la fois un lieu chargé d'histoire et riche en biodiversité. Il a pour vocation de faire découvrir les richesses naturelles du domaine, en parcourant ses longues et belles allées bordées d'arbres du XIXème siècle.

Le plan du parc naturel départemental du château de Sully

Animations Nature - 2024

Le Département du Loiret organise des animations gratuites pour le grand public dans le parc naturel départemental du château de Sully-sur-Loire. Le programme est accessible via l'application.
 

D'autres animations pour des groupes ou pour des scolaires peuvent également être organisées (02 38 25 48 39).

Un parcours à énigmes pour amuser petits et grands

Questions sur la faune et la flore, codes, rébus... le Département vous invite à découvrir le parc naturel du château de Sully  en suivant le parcours à énigmes qui vous est proposé ci-dessous au téléchargement. Une fois que vous aurez découvert le mot mystère, envoyez votre réponse à ens@loiret.fr. Un diplôme vous sera adressé et des explications vous seront données sur ce mot mystère. Plusieurs niveaux peuvent vous être proposés.

Des lots pour les gagnants

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En savoir plus sur cet espace naturel ...

Le jardin, une véritable passion pour Le duc de Sully

Ce parc est constitué de deux parties : le domaine historique édifié à partir du XVème siècle, anciennement les jardins du château qui se termine à, l'est par la Sange et une zone naturelle, les étangs de Marçon au sud. D'une superficie de 4,1 hectares, ces étangs existeraient depuis une cinquantaine d'années et auraient été engendrés par l'extraction de matériaux après la seconde guerre mondiale. Mais aucun document historique ne le prouve.

La partie historique du parc existe depuis le Moyen Age et à cette époque, le jardin et le château formaient deux entités bien distinctes. C'est à la Renaissance, avec les jardins d'Italie, que les deux parties sont reliées grâce à la mise en place d'axes. Puis, sous Maximilien de Béthune, le jardin est redessiné et réorganisé dès 1603. Les grandes allées étaient avant des rectangles avec des potagers. Puis, en 1604, il ajoutera des vergers. Les fonctions d'un potager sont multiples. la principale est d'abord utilitaire : alimenter la table de son propriétaire en légumes frais. Mais le jardin acquiert également un rôle esthétique et d'agrément.

Pour Maximilien de Béthune, le jardin était une vraie passion, chose courante pour la noblesse de l'époque. Il n'hésitait pas à donner des conseils à ses jardiniers et à tester des expériences de greffes entre les plantes. Ainsi, le potager contenait une grande variété d'espèces, des plus nobles (asperges, artichauts concombres, melons salades bettes...) aux légumes associés à la paysannerie (raves, carottes, navets, choux...). Les vergers, probablement accolés au potager, étaient composés de 200 arbres fruitiers dont 29 sortes différentes de poiriers.

Une curiosité du parc : la grotte de Lourdes

À la demande de la comtesse de Sully, Marguerite Amelot de Chaillou, une grotte a été édifiée en 1883 avec, semble-t-il, des pierres provenant de la région de Lourdes. Située à l'extrémité nord du parc, elle a été créée dans le but d'agrémenter le jardin. Mais elle ne profitera pas à la comtesse qui meurt le soir même de la bénédiction du lieu, le 29 mai 1883 ce qui a été perçu à l'époque comme un fort mauvais présage. La statue de la Vierge protège et veille sur ladite "grotte de Lourdes".

La Sange qui coule sur 17 km se déverse dans la Loire. Cette rivière a été détournée de son lit naturel et régularisée par le duc de Sully afin de pouvoir remplir en eau les douves du château grâce à une vanne visible au sud-est du parc. Elle a été partiellement canalisée et parfois agrandie pour servir de réservoir en cas de crue. Grâce à ce cours d'eau, aux étangs de Marçon et aux douves du château, les odonates (famille des demoiselles et libellules) sont nombreux sur le parc et témoignent d'une bonne qualité des eaux. Parmi les espèces repérées : l'agrion exclamatif, le platycnemis orangé et le caloptéryx vierge.

32 espèces de papillons sont également observables dans le parc. Cette grande variété d'espèces est un indicateur du bon état de santé du site et aussi de la diversité des micro-habitats (zone humide, clairières et bois). L'une des espèces notables du parc est le mélitée du plantain. Il faut remarquer sur le site la large clairière qui constitue une haut point de diversité floristique et faunistique. Par le passé, ce lieu était aussi appelé le "cabinet de verdure" ( lieu couvert pour le plaisir, le divertissement et la promenade) et est formé d'allées se rejoignant en étoile. Aujourd'hui, les milieux  ouverts bénéficient d'un fauchage raisonné et sont propices aux insectes, reptiles et végétaux. Ainsi, cette mégaphorbiaie héberge des orthoptères : sauterelles, grillons, criquets que l'on entend jusque tard le soir.

89 espèces d'oiseaux et 184 de plantes

Le parc compte 89 espèces d'oiseaux de passage ou résidentes. En effet, les sous-bois historiques du site permettent aux volatiles d'être observés plus facilement. Avec un peu de discrétion et de patience, il est possible de croiser peut-être le geai des chênes, la sitelle torchepot et le pic mar. La partie la plus sauvage est doté d'îles au milieu de l'étang  et représente un haut lieu de nidification pour diverses espèces qui se laisse facilement voir depuis la rive comme : l'aigrette garzette, la grèbe huppé ou le bihoreau gris. Côté plantes, 184 espèces ont été recensées dans le parc. Cette biodiversité importante est due aux différents habitats du parc (mégaphorbiaie, prairie, forêt, zone humide). Chaque milieu contient ses propres espèces.

Le promeneur prendre plaisir dans ce parc à flâner entre les allées de tilleuls centenaires, vestiges du jardin d'agrément édifié par Maximilien de Béthune à partie de 1602. Parmi les autres arbres remarquables, à noter les cyprès chauves centenaires plantés le long des douves et qui viennent embellir le lieu. Les cyprès ont pour caractéristique de perdre leurs aiguilles l'hiver et s'adaptent très bien en milieu humide d'où leur taille majestueuse.

Enfin, il n'est pas possible de parler du parc sans évoquer le magnifique château qui a appartenu à trois familles différentes : les premiers seigneurs de Sully, la famille de la Trémouille et la famille de Béthune avec le célèbre Maximilien de Béthune, duc de Sully sous Henri IV. Au cours des siècles, le château a subi plusieurs modifications et a été racheté par le Département du Loiret en 1962.

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