Prolongation : Les Femmes de première ligne s’exposent au Département du Loiret

23 mars 2021

Le Département joue les prolongations ! À l’occasion de la Journée internationale des droits des femmes, vingt-trois Femmes de première ligne ont été mises à l’honneur, dans le hall de l’Hôtel du Département. Cette exposition, gratuite, les valorise, elles qui sont montées, et montent aujourd’hui encore, au front de cette crise sanitaire. C’est à la photographe Géraldine Aresteanu, qui vit dans le Loiret, qu’ont été confiés ces portraits et témoignages. Vous avez jusqu'au 7 avril pour venir la visiter car, forte de son succès, elle reste accrochée quinze jours supplémentaires.

Le 17 mars 2020 sonnait l’heure du premier confinement. Emmanuel Macron, président de la République annonçait que nous étions en guerre.

Les Femmes de première ligne s’exposent au Département du Loiret - Anaïs

 

 

Un an plus tard, le 8 mars, à l’occasion de la Journée internationale des droits des femmes s’ouvrira l’exposition consacrée aux Femmes de première ligne. Organisée par le Département du Loiret, elle regroupe vingt-trois portraits en noir & blanc et des témoignages, sous forme de podcasts, de médecin, infirmière, institutrice, pompière… des femmes, toutes Loirétaines, qui ont été et sont encore en première ligne dans ce combat contre le coronavirus. Comme Martine, factrice sullyloise, Marine, agricultrice pithivérienne, Séverine, professeure des écoles magdunoise... Faites connaissance avec elles.

Les Femmes de première ligne s’exposent au Département du Loiret - Anne

 

 

Géraldine Aresteanu, photographe qui vit dans le Loiret, était derrière l’objectif et le magnéto. Habituée à la photographie sociale, elle livre ici les histoires pleines d’humanité de nos héroïnes loirétaines. Histoires qu’ont eu envie de relayer Marie-Agnès Courroy, Nadia Labadie et Isabelle Lanson, conseillères départementales, à l’origine du projet. Ensemble, elles déclarent que « la crise sanitaire a généré une perte de repère brutale. Pour cette raison, nous avons souhaité valoriser la combativité, la solidarité, l’engagement et la force de vie des femmes face à l’adversité ».

Connaissez-vous Géraldine Aresteanu ?

Les Femmes de première ligne s’exposent au Département du Loiret - autoportrait Géraldine Aresteanu

 

« Franco-roumaine, je suis née en Roumanie et je suis arrivée en France à dix-huit ans pour étudier. Je connaissais le Loiret, car ma mère est orléanaise et j’y venais une fois par an.

Avant la Révolution, il n’y avait pas d’image en Roumanie. Après, des expositions ont fleuri dans tout le pays. Alors, même s’il fallait faire trois heures de train, avec mes amis, on allait les voir !

Je me suis formée à la photographie grâce à des cours du soir. Au début, je n’avais pas d’appareil, alors j’en empruntais ! Puis, mes parents m’en ont offert un, acheté à Saint-Jean-de-la-Ruelle, un canon T60. J’avais aussi un labo pour faire mes tirages. Dès le début, je me suis passionnée pour le noir et blanc et la photo sociale.

Je photographie les gens. J’ai besoin d’échanger avec eux, qu’ils me confient qui ils sont pour que je puisse imaginer ma photo. C’est grâce à mes photos que je raconte des histoires, car je ne suis pas habile avec les mots.

La magie de ce métier ? Rencontrer des gens que je ne rencontrerai jamais ! Pour cette exposition Femmes de première ligne, j’ai été touchée par chaque témoignage, par la force de ces femmes qui, toutes, sont extraordinaires.

Je photographie les gens. J’ai besoin d’échanger avec eux, qu’ils me confient qui ils sont pour que je puisse imaginer ma photo. C’est grâce à mes photos que je raconte des histoires.

Je veux que mes photos soient utiles. Pour dénoncer, faire connaître afin de changer le regard. Comme avec Stop kidding, cette exposition, qui tourne en France, donne à voir des portraits de famille : on y voit des gens qui ouvrent leurs portes à de jeunes migrants isolés. J’ai aussi pris l’habitude de faire des reportages qui durent 24 heures. J’arrive chez les gens. Je partage leur quotidien pendant 24 heures, je photographie leur vie, leurs beautés. La beauté de leur être. J’ai ainsi rencontré Jean-Luc, artiste ; Mihai, pêcheur dans le delta du Danube, en Roumanie ; Georges, résistant et sauveur d’enfants ; Joseph, danseur et chorégraphe…

J’ai encore plein de projets en tête : faire un 24 heures qui raconterait le parcours d’un organe lors d’une transplantation ; une expo à Marseille ; le festival Résistances en Ardèche… et toujours photographier le positif ! »

Préparez votre visite de l’exposition Femmes de première ligne

23 portraits en N&B et 23 témoignages en podcasts de Loirétaines

Du 8 au 7 avril dans le hall de l’Hôtel du Département
15, rue Eugène-Vignat 45000 Orléans.

Du lundi au vendredi de 8 h à 17 h 30

Dans le respect des gestes barrière

Entrée libre

Édith Combe

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