Le Conseil Départemental à travers son service éducation propose un parcours citoyen à notre jeunesse. Donc ce parcours citoyen il peut être aussi bien pour tous les aspects environnementaux. C'est le cas pour le parcours citoyen du printemps mais en fin d'année on est sur un parcours citoyen de mémoire. La découverte de tous ces lieux de mémoire donnera du sens à leur esprit critique, la distance qu'ils peuvent prendre aussi par rapport aux événements, mais aussi bien comprendre ce qui s'est passé pour que ça ne se reproduise pas à l'avenir. L'idée pour nous, c'est de rassembler des collégiens Loirétains venus à la fois du monde rural et du monde un peu plus urbain. Leurs permettent de se rencontrer, d'échanger sur une semaine conviviale pendant les vacances. Le parcours citoyen est un beau dispositif innovant qui fonctionne très bien et qui permet à 100 jeunes collégiens de s'investir et de comprendre les enjeux de la citoyenneté. Et c'est l'occasion aussi de leur transmettre la mémoire et les valeurs républicaines des hommes et des femmes qui ont défendu la France. Alors la France libre représente tous les gens qui se sont engagés à partir du 18 juin 1940 et de l'appel du Général de Gaulle, pour combattre pour la libération de la France. Et la Fondation de la France libre existe depuis un peu plus de 20 ans. Et son rôle, c'est de témoigner pour nos anciens qui ne sont plus là de ce qu'a été leur combat pendant la Seconde Guerre mondiale. Alors le premier soir, ils sont trois. Il a son aide de camp avec lui, un lieutenant, puis une dame qui est venue... taper le texte de l'appel du Général de Gaulle. À la fin de la guerre, ils seront à peu près 60 000. Et dans le Loiret, parmi ces 60 000, il y en a à peu près 350. Bienvenue à la maison du souvenir de Maillé. Nous sommes un lieu de mémoire consacré à l'un des plus gros massacres de population civile perpétrer par l'armée allemande sur le sol français pendant la seconde guerre mondiale. Massacres de 124 habitants, donc 48 enfants. Et chez nous, la visite se décompose en plusieurs temps. Une partie découverte de l'histoire à travers des salles d'exposition. Un travail sur un questionnaire, un support écrit. Du 6 juin 1940, les alliés, les français, les anglais, les américains, les canadiens débarquent en Normandie. Et à partir de là, dans la France entière, il va y avoir une multiplication des actions de résistance puisque les résistances, ces français qui s'opposaient aux allemands essayent de désorganiser, retarder au maximum les allemands. Il y a beaucoup de gens, encore aujourd'hui, qui disent que c'est à cause de ces sabotages donc c'est à cause de ces fusillades qu'il y a eu de massacre. C'est pas l'hypothèse que l'on défend à la maison du souvenir. On pense pas que le massacre soit exclusif lié à ces actions de résistance, on pense que c'est plus compliqué que ça, mais il y a beaucoup de gens qui disent ça encore aujourd'hui. Ce qui s'est passé à Maillé, c'est un massacre, et c'est précisément ce qu'on appelle un massacre de population civile. que les Allemands, ils avaient juste envie de décimer les gens, français. Que la guerre, ça a vraiment été un carnage pour moi. Ça fait un peu peur. C'est triste, surtout, en vrai. Aussi, il y a de la tristesse pour les habitants. Ouais, de la peur et la tristesse. Ça fait de la peine à entendre, parce que ces gens, ils ont dû avoir énormément peur. Souffrir, surtout, ils sont tous morts. Bah oui, surtout souffrir aussi. Je trouve ça très intéressant, car c'est l'histoire de la France et ceci doit nous intéresser, car on est tous nés dans la France. Et c'est notre histoire. Je me pose beaucoup de questions et ça me donne envie de rechercher, de savoir plus de trucs sur l'histoire. La destruction, enfin ce que les allemands ils faisaient c'était vraiment n'importe quoi, ça servait à rien, ça montre l'ampleur de la seconde guerre mondiale. C'est tragique, mais on doit quand même garder en mémoire tout ce qui s'est passé. J'arrive pas à trouver les mots pour expliquer la... La catastrophe de cette ville qui a été massacrée par les Allemands pour rien. Mais après c'est l'histoire, maintenant on peut passer. Je vous ai dit il y a quelques minutes, les allemands des années 30, ils étaient plus bêtes que nous, c'est pour ça qu'ils ont suivi Hitler. Sérieusement, vous pensez que les allemands des années 30 étaient plus bêtes que nous? C'était le pays d'Europe occidentale où il y avait plus de diplômés d'université. Je vous ai dit, avec Internet, on ne se fera pas manipuler, on arrivera à s'informer. Sérieux, vous pensez qu'avec Internet, on est protégé de tout ça? On essaie de réfléchir à ce qui fait qu'un homme, un soldat en l'occurrence, est capable de basculer dans le massacre de population civile, dans le meurtre délibéré d'hommes, de femmes, d'enfants. On essaie d'avoir des explications à l'historique sociologique et psychologique que sont ces violences. Près de cet étang, vous aviez le maquis et dans ce maquis on avait à peu près 300 à 500 hommes cachés dans la forêt. Alors là, c'est un premier groupe qui a été conduit dans la forêt. Parmi eux vous avez Jean Grois, vous avez aussi Maxime Renaud, comme je vous disais tout à l'heure, ce sont les deux gardes forestiers du carrefour de la résistance. Ils sont morts les deux ? Tout à fait, ils ont été exécutés. Donc ce matin on a accueilli le troisième groupe du parcours citoyen, et on a découvert ensemble l'histoire liée à ce lieu de mémoire du carrefour de la résistance donc l'engagement de jeunes hommes dans la résistance et puis malheureusement de l'attaque par l'armée allemande qui a causé des dizaines et des dizaines de morts et donc avec les jeunes on est allé sur les lieux de ces combats, de ces exécutions pour découvrir aussi à la fois ce qui s'est passé dans le passé et aujourd'hui comment vit ce lieu de mémoire, comment est-ce qu'on se souvient du sacrifice de ces gens. Regardez le document et tout le monde vous allez resituer où étaient justement ces femmes et ces enfants. Est-ce que vous voyez un arbre? Des armes? Est-ce que vous apercevez une grande cheminée derrière? C'est la sucrerie! Maintenant regardez cette entrée. Voici l'entrée de l'ancien camp. Est-ce que vous voyez le portail ouvert qui donne sur un garage ouvert blanc? Devant il y a un trottoir, c'est l'emplacement de cet ancien poste de surveillance, à l'entrée le poste de garde. On va faire un calcul collectif. Une barraque fait 30 mètres par 6 mètres. Calcul de superficie en 3 secondes. 30 mètres par 6 mètres ? Vas-y. 180 mètres carrés. 180 mètres carrés, bravo. Ils ont été jusqu'à 200 par barraques, donc ça fait combien par mètre carré? Un peu. Un peu plus de 1. Un peu moins. Pithiviers, c'est dans le Loiret, Pas loin d'Orléans. C'était quand même un camp où on ne donnait rien à manger, vous entendez, lorsque je dis rien. Ça veut dire presque rien. Le presque rien veut dire aussi que le matin, nous avions juste un bol d'eau chaude appelé "café". Je vous lis bien fort à tout le monde. À Pithiviers, les Juifs font du camping, trois petits points forcés. Quand vous lisez ça et que vous n'avez pas d'élément de critique, quand vous dites ils font du camping, c'est positif, négatif? Levez tous les yeux, regardez-moi. On peut bien vous situer. Vous voyez tous les rails là devant vous? Ils ont été conduits de nuit, escortés. Vous souvenez tout à l'heure où je vous ai dit voiture, wagon? À votre avis, ils vont prendre quoi là? Des wagons. Quel est le problème d'être déporté avec des wagons? Comme de la marchandise, exactement, c'est une très bonne remarque, t'as raison, il les associe à des marchandises de la bétail. Vous êtes au sein de la gare de Pithiviers mémorial de la Shoah, c'est à la fois un musée et un lieu de mémoire, et les élèves ont découvert la mémoire de qui? Et bien la mémoire de ces milliers de juifs, près de 16 000 juifs, qui ont transité par les gares de Pithiviers et de Bonne-La-Rollande. Ils ont découvert les rafles, les arrestations, ils ont ensuite été sur les traces de l'ancien camp, et ils ont vu la dernière question qui est celle de la déportation, En se rendant sur le lieu précis, sur le quai de la gare où a eu lieu justement cette déportation. Donc aujourd'hui on a accueilli un groupe au CERCIL, le musée mémorial des enfants du Vel d'Hiv. Donc dans ce musée on parle de l'histoire des trois grands camps d'internement qui ont existé dans la région, à savoir les camps de Pithiviers et de Bonne-la-Rollande, qui sont deux camps qui vont interner exclusivement des juifs pendant la seconde guerre mondiale, et le camp de Jargeau qui lui va accueillir majoritairement des nomades. Donc nous notre musée a été créé en 91, sous l'impulsion notamment d'Hélène Mouchard-Zay, puisque l'histoire des camps d'internement du Loiret a été complètement oubliée jusque dans les années 90. Et donc ici, notre mission, c'est vraiment de parler de l'histoire de ces trois camps, ais aussi de faire de la collecte et de la recherche autour des archives et des parcours de la vie. J'ai appris des choses que je ne savais pas. Ici, c'est super bien parce qu'on apprend plein de choses sur la guerre, sur les déportations. Dans tout ce que j'ai vu dans la semaine sur la guerre, ce que je retiens plus et ce qui m'a plus marqué, c'est la mort des enfants. Vraiment, faut se souvenir. C'est pour ça que j'étais venue aussi, il faut se souvenir de tout ça pour que ça se reproduise plus jamais. Aujourd'hui, vous êtes dans l'ordre de notre jeu de pistes, créé pour l'occasion qui s'appelle "le dernier refuge".