Violences conjugales : les enfants sont aussi les victimes !

Tout parent souhaite le meilleur pour ses enfants et s’investit généralement dans ce sens. Il est important pour leur développement de prendre en compte leurs besoins et qu’ils grandissent dans un environnement familial sécurisant. Que dire alors des enfants qui entendent ou assistent à des scènes de violences entre leurs parents ?

Image générique sur la prévention des violences conjugales

Les enfants exposés directement ou indirectement aux violences entre leurs parents sont eux-mêmes co-victimes de ces violences. Quel que soit leur âge, leur exposition aux violences conjugales met leur santé et leur développement en danger. Certains enfants peuvent développer des signes d’alerte (troubles de la santé, difficultés scolaires, stress, repli sur soi, agressivité, mise en danger, etc.), mais tous les enfants ne réagissent pas de la même façon et certains peuvent ne montrer aucun signe. Ils n'en sont pas moins en danger.

Infographie sur le cycle de la violence familiale

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Comment repérer au plus tôt les violences dans le couple ?

Il n’est pas toujours évident de se rendre compte que l’on est victime de comportements violents de la part d'un conjoint ou d'une conjointe. La jalousie et la possessivité ont tendance à être assimilées à des preuves d'amour. Or, fouiller dans les textos, contrôler les sorties et le style vestimentaire de quelqu'un "n'a rien d'un comportement normal".

À l’aide du « violentomètre », à télécharger ci-dessous, les femmes peuvent mesurer le degré de toxicité dans leur couple, prendre conscience de la violence subie et du fait que leur enfant est également victime et en danger.

Comment vous protéger ?

Avant un épisode de violence conjugale

  • Préparez-vous à partir en mettant les documents suivants dans un sac : documents d’identité : passeport, carte d’assurance maladie, carte vitale, certificats de naissance, dossier d’immigration, numéro d’allocataire CAF et mot de passe ; votre permis de conduire et preuve d’immatriculation, carte grise.
  • Assurez-vous que votre sac, votre portefeuille, vos papiers d’identité, vos clés se trouvent dans un endroit facile et rapide d’accès pour vous.
  • Ouvrez un compte en banque séparé à votre nom et faites envoyer les relevés bancaires à une autre adresse. Gardez tous les documents de banque accessible : carte de crédit, chéquier.
  • Préparez de l’argent comptant en petite monnaie.
  • Faites un double des clés de l’appartement et de la voiture.
  • Aidez les enfants à se sauver en leur indiquant un lieu de rencontre où vous pourrez vous retrouver. Apprenez-leur le numéro de téléphone de la police (17 ou 112 depuis un portable).

Le plan de sécurité

  • Faites le tour de chaque pièce de votre maison et imaginez comment vous pouvez en échapper. Faites tout pour éviter les pièces sans issue. Éviter les endroits où sont entreposés des armes à feux et couteaux.
  • Repérez les meilleurs endroits pour vous échapper.
  • Parlez de votre situation à des personnes de confiance. Convenez avec eux d’un mot de passe que vous pouvez utiliser pour les avertir que vous êtes en danger et qu’il faut appeler la police.
  • Revoyez votre plan de sécurité régulièrement.

Pendant un épisode de violences conjugales

  • Durant un épisode de violence, vous devez réfléchir et agir vite afin d’assurer votre sécurité et celle de vos enfants.
  • Fiez-vous toujours à votre jugement et à votre intuition.
  • Rappelez-vous toujours que votre priorité est votre sécurité et celle de vos enfants.
  • Assurez-vous que vous pouvez prendre vos vêtements et ceux de vos enfants rapidement ainsi que vos documents importants en ayant une phrase d’excuse pour votre conjoint (je prépare les vêtements des enfants pour demain…).

"Tom et Léna", un film de prévention

Ce film pédagogique porte sur l’impact des violences au sein du couple sur les enfants ainsi que de l’impact sur la parentalité. Ils visent à améliorer le repérage, la prise en charge et l’orientation par le professionnel.

Il a été réalisé en 2015 par Johanna Bedeau avec Swann Arlaud et Sarah Le Picard, à l’initiative de la MIPROF (Mission interministérielle pour la protection des femmes victimes de violences et la lutte contre la traite des êtres humains).

À qui en parler ?

Dans le Loiret, associations, structures et forces de l’ordre travaillent ensemble pour vous aider à sortir du cycle de la violence. Le Département du Loiret s’investit dans la lutte contre les violences conjugales en recrutant deux Intervenants sociaux en unités de gendarmerie (ISG). Et, les professionnels des Agences départementales de Solidarité sont formées et sensibilisées sur la thématique.

4 manières discrètes de signaler des violences conjugales (sms, tchat…)

  1. Un SMS d’alerte au 112, accessible 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7,
  2. Les plateformes en ligne  : arretonslesviolences.gouv.fr ; services-publics.fr,
  3. L’application mobile app-elles.fr
  4. Nom de code en pharmacie : « MASQUE19 »

En parler, c’est déjà agir

Parler des violences, c’est prendre en compte l’intérêt de l’enfant et de son avenir. Cette démarche ne vous engage en rien pour ce qui concerne votre couple et ne vous dépossèdera pas de votre histoire ou des suites que vous souhaiterez lui donner. Des professionnels à l’écoute sont là pour vous aider à sortir de cette situation dangereuse et ainsi protéger vos enfants et vous-même.

En cas d'urgence, contactez :

  • Le 17 - police / gendarmerie.
  • Le 15 - le Samu pour les urgences médicale.
  • Le 112 - numéro d’urgence valable dans toute l’Union européenne.
  • Le 114 - par SMS (en précisant votre nom, adresse complète et motif de message).
  • Le 115 - pour un hébergement d’urgence à partir de 17h et la nuit et le 09 70 75 90 24 en journée.
    ou rendez-vous au poste de la gendarmerie ou de la police.
  • Le 3919 - pour les femmes victimes de violence, accessible 24h/24 et et 7j/7.

Pour déposer plainte quel que soit le type de violences subies :

Le dépôt de plainte est un droit quel que soit le type de violences subies (y compris celles qui ne se voient pas). Il ne peut vous être refusé ou être conditionné à des pièces justificatives. Vous pouvez demander, auprès de la Police uniquement, à être reçu et accompagné par une psychologue.

  • Dans n’importe quel commissariat de Police ou brigade de Gendarmerie
  • En écrivant au Procureur de la République : 
    • TGI d’Orléans : 7 rue des Huguenots - 45000 Orléans.
    • TGI de Montargis : 84 rue du Général Leclerc - 45200 Montargis.

Pour être soigné, faire constater les violences :

  • Les urgences des hôpitaux :
    • Centre Hospitalier Régional d’Orléans (CHRO) : 14 avenue de l’Hôpital - 45100 Orléans La Source - 02 38 51 44 44.
    • Centre Hospitalier de l’Agglomération Montargoise (CHAM) : 658 rue des Bourgoins - 45200 Amilly - 02 38 95 91 11.
    • Hôpital Pierre Dezarnaulds : 2 avenue Jean Villejean - 45500 Gien - 02 38 29 38 38.
    • Centre Hospitalier de Pithiviers : 10 boulevard Beauvallet - 45300 Pithiviers - 02 38 32 31 13.

► A NOTER : Toutes les consultations concernant les violences intrafamiliales sont gratuites et le personnel soignant est soumis au secret professionnel.

Pour connaître vos droits, être écouté et orienté

Informations juridiques

Centre d’information des droits des femmes et des familles du Loiret - CIDFF :

  • Orléans : 60 quai des Augustins
  • Montargis : 31 avenue Chautemps.
  • Gien : Pôle social - CCAS, 10 rue des Tulipes.
  • Contact : 02 38 77 02 33.
  • Site internet à consulter

Aide aux victimes du Loiret (AVL)  :

Maison de la justice et du droit

  • Orléans : 3 rue Edouard Branly. Contacts : 02 38 69 01 22.

► A consulter également, le site internet droitdirect.fr/ qui permet de trouver des informations juridiques et sociales et d'obtenir les coordonnées de spécialistes des violences conjugal.

Pour être soigné, faire constater les violences

Les urgences des hôpitaux :

  • Centre Hospitalier Régional d’Orléans (CHRO) : 14 avenue de l’Hôpital - 45100 Orléans La Source. Contact : 02 38 51 44 44.
  • Centre Hospitalier de l’Agglomération Montargoise (CHAM) : 658, rue des Bourgoins - 45200 Amilly. Contact : 02 38 95 91 11.
  • Hôpital Pierre Dezarnaulds : 2 avenue Jean Villejean - 45500 Gien. Contact : 02 38 29 38 38.
  • Centre Hospitalier de Pithiviers : 10 boulevard Beauvallet - 45300 Pithiviers. Contact : 02 38 32 31 13.

A NOTER : Toutes les consultations concernant les violences intrafamiliales sont gratuites et le personnel soignant est soumis au secret professionnel.

Informations relatives à la vie affective et sexuelle

Centre de Planification de l’Éducation Familial :

  • Orléans : Le Planning Familial 45 - 6 rue du Brésil. Contact : 02 38 70 00 20.
  • Beaugency : Permanence à l’Espace Agora - 59 Avenue de Vendôme, le vendredi de 10 h à 15 h.
  • Pithiviers : Centre Hospitalier au 10 boulevard Beauvallet. Contact : 02 38 32 31 32.
  • Gien : 10 rue des tulipes. Contact : 02 38 05 16 55.
  • Montargis : 26, rue de la Pontonnerie. Contact : 02 38 93 03 84.
  • Site internet à consulter

Écoute et accompagnement

Lieu d’accueil et d’écoute - LAE AIDAPHI (uniquement pour les femmes) :

  • Orléans : 55 rue du Faubourg Saint-Vincent. Permanences possibles sur différentes communes alentours. Contact : 02 38 52 10 10.
  • Pithiviers : Centre Madeleine Rolland, rue Madeleine Rolland. Sur rendez-vous le vendredi.
  • Gien : 21 bis rue de Paris. Permanences possibles sur différentes communes alentours. Contact : 02 38 52 10 10.
  • Montargis : 71 rue Marcelin Berthelot. Contact : 02 38 98 53 76.
  • Site internet à consulter

Autres informations...

Accompagnement social et soutien dans la protection des enfants :

  • Les Agences départementales de Solidarité : Services Protection maternelle infantile (PMI) et travailleur sociaux. Contacts : 02 38 25 45 45.

Pour les situations de prostitution

  • Mouvement du Nid : 39 rue Saint Marceau - 45100 Orléans. Contact : 02 38 81 74 83.

Pour comprendre les temps clés et démarches à suivre dans votre parcours d’accompagnement :

Auteurs de violences conjugales :

  • Appelez pour en parler, le 08 019 019 11 (gratuit 7 jours/7 de 9h à 19h).

En savoir plus...

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