Assises de la mobilité : bilan d’une journée fructueuse
Le Loiret a tenu ses premières Assises de la mobilité ce mardi 28 novembre à CO’Met. Mais aussi ses promesses de débats riches et de présentations concrètes.
Des objectifs en double file. « L’idée était déjà d’agréger des partenaires autour de nous, à travers des débats et exposés sur les mobilités de demain et leur décarbonation, puis de recevoir des retours d’expérience pour en tirer des enseignements », résume Marc Gaudet, le président du Département du Loiret bien entendu. L’occasion en cette deuxième partie de présenter le schéma des mobilités du Loiret, son projet de création sur 15 ans d’un maillage du territoire de 59 nœuds multimodaux. « Ce sont des points de rencontre où vous pourrez arriver en vélo, puis y repartir en covoiturage, en bus, en train… », a rappelé Hervé Gaurat, vice-président en charge des mobilités, avant que Sandrine Eugène, directrice des Infrastructure au Département, ne détaille limpidement les travaux prévus début 2025 du premier d’entre eux à Châteauneuf-sur-Loire.
Diagnostic de la situation
250 invités se sont ainsi pressés aux Assises de la mobilité du Loiret, dans un Palais des congrès du CO’Met où régnait le silence d’une écoute attentive. Cela va sans dire, les intervenants la méritaient. Yves Crozet et Sylvie Landriève ont ouvert le bal avec une conférence sur les tendances de déplacements dans le Loiret et les leviers de la transition. Le premier est économiste et membre du Laboratoire Aménagement Economie Transports (LAET-CNRS), et la seconde, elle, dirige l’institut de recherche Forum Vies Mobiles. « L’organisation du territoire concentre les populations dans des zones, les activités dans d’autres, ont-ils exposé. La maîtrise de ces déplacements se télescope avec la décarbonation que nous visons à travers des solutions alternatives à la voiture individuelle. » Ce qu’ont précisé les experts suivants, notamment Éric Chareyron, directeur Prospective chez Keolis (gestionnaire du réseau TAO). « Les modes doivent fonctionner ensemble, la marche, le vélo, le covoiturage, les bus/cars, les trains, et sur des amplitudes horaires et fréquences plus compétitives. »
Que fait-on déjà pour la transition ?
L’après-midi s’est davantage concentré sur les présentations concrètes de solutions existantes. Notons l’intervention de François Durovray, président à la fois de la commission transports de Départements de France et de celui de l’Essonne, très satisfait de sa ligne de cars express et en pleine réflexion sur une application d’autostop moderne. Adrien Lelièvre, le créateur du vélo olivetain Pi-Pop, a quant à lui introduit son innovation mondiale d’électrification sans batterie ni recharges. Puis, entre autres, le président Jean-Philippe Mangeot d’Urbanloop a décrit ses capsules individuelles autonomes fonctionnant sur rail et bientôt opérationnelles aux JO 2024 de Paris avant Nancy d’ici 2027.
