Le top douze des lieux hors des sentiers battus à visiter dans le Loiret

En lisière forêt d’Orléans, entre Montargis et Pithiviers, découvrez le domaine paysager d’un collectionneur passionné. 

Sur quatre hectares : plus de mille rosiers ; des arbres rares ; un potager ; des topiaires originaux dans deux ensembles très différents : jardins paysagers et jardins de collectionneurs, comme ce jardin secret, planté de cyprès, de cistes et d’orangers aux couleurs de la Toscane ou ailleurs, un décor japonisant autour d’un ruisseau bordé d’érables du Japon.

Ce lieu vous en mettra plein les yeux !
 

L’histoire du domaine commence en 1692 quand le cardinal Pierre-Armand du Cambout, Évêque d’Orléans et grand aumônier de France, fait construire sa Folie, un petit manoir discret, proche de la Loire et bordé par les Mauves, à Meung-sur-Loire.

Ce un parc tricentenaire est aujourd’hui entretenu et développé par deux passionnés de botanique. Ici, une superbe collection fuchsias vaut, à elle seule, le détour. Et ne manquez pas la serre du XVIII^e siècle, les arbres exceptionnels, dont ce tulipier de Virginie, labellisé arbre remarquable de France, les alpagas, la terrasse aux cactus, les orchidées… dont certaines sont vendues à la boutique. 

Une belle flânerie en perspective !
 

À l’occasion du 80^e anniversaire de la rafle du Vel d’Hiv (les 16 et 17 juillet 1942), le musée de l’ancienne gare de Pithiviers a été inauguré, le 17 juillet 2022. Il offre une plongée nécessaire dans notre histoire car, comme le dit George Santayana, historien : « Ceux qui ne peuvent se souvenir de leur passé sont condamnés à le répéter. »

Le rôle des gares de Pithiviers et de Beaune-la-Rolande dans l’internement et la déportation des Juifs de France est au cœur de l’exposition permanente de ce lieu. Y ont transité les raflés du billet vert (2 700 Juifs étrangers), du Vel d’Hiv (4 700 enfants juifs internés) et huit convois (8 100 personnes), en partirent pour Auschwitz-Birkenau. 

Vous explorerez trois salles à la scénographie simple mais claire. Des visites guidées sont organisées, voyez le programme sur leur site internet. Une visite fondamentale !
 

En 1505, le moulin Bardin était constitué de deux moulins : l’un pour le blé et l’autre à tan*. La production du moulin actuel, construit en 1860, a cessé en 1972 quand le dernier meunier, Paul Henri Guitard, a cessé son activité. 

Inscrit à l’inventaire supplémentaire des Monuments historiques depuis le 3 mars 1991, le moulin Bardin est composé de deux bâtiments : une maison (la maison Guitard, privée) et un moulin appartenant à la Ville d’Amilly ainsi que la passerelle métallique qui relie les deux en enjambant le canal de Briare. 

On peut admirer la roue à aubes et toutes les machines intactes.

*Il réduisait en poudre l’écorce de chêne ou de châtaignier pour en extraire le tannin, utilisé pour le tannage des peaux, pour les voiles de bateaux et les filets de pêche.
 

Le musée du théâtre forain propose une balade à travers quatre siècles d'histoire du théâtre itinérant, sur les pas de Molière, de la commedia dell’arte et des théâtres démontables qui animaient autrefois les campagnes françaises.

Le point de départ de la création de ce musée est l’acquisition, en 1985, des fonds Créteur-Cavalier, deux familles foraines apparentées depuis la fin du XIX^e siècle. Depuis, les collections ont grandi au fil des acquisitions et dons faits par d’anciens forains.

Décors de scène, fond de toile, gravures, costumes d'époque et accessoires… les comédiens itinérants entrent une dernière fois en scène… découvrez la grande aventure du théâtre forain...

Que le spectacle commence !

Savez-vous que l’offre de visites guidées de l’office de tourisme d’Orléans est importante et intéressante. Voilà un bon moyen de d’explorer la ville, même si est Loirétain ! Notre territoire réserve toujours des surprises. 

Nous avons été séduits par l’excursion qui nous mène jusqu’en haut de la cathédrale, entre les deux tours, où l’on bénéficie d’un point de vue sur Orléans et ses environs à couper le souffle avant de descendre dans les entrailles de la ville à la découverte d’une crypte romane. 

Et les guides n’ont pas leur pareil pour vous raconter l’histoire du lieu agrémenté d’anecdotes ! 

Ici, point de réservation, point d’horaire mais une balade, loin de l’agitation de la ville, dans les venelles d’Orléans peut représenter une rando d’une vingtaine de kilomètres. 

Ces étroites veines étaient à la l’origine des sentiers ou chemins utilisés pour rejoindre potagers, jardins ou vignes. Petit à petit des constructions, plus ou moins modestes, ont vu le jour.

Il existe une dizaine de secteurs de venelles à Orléans, tous protégés. Formant des labyrinthes, ils constituent de véritables traits d’union entre les quartiers. C’est un monde à part où le végétal et l’habitat se côtoient en bonne intelligence. Et les espaces communs sont entretenus par les habitants, créant du lien social. 

Allez y promener vos pas… vous tomberez sous le charme assurément !
 

De la gare au fronton de l'église Saint-Étienne, on admire, à Briare, de jolies mosaïques colorées.

Retour en arrière : Jean-Félix Bapterosses a inventé une machine fabriquant cinq cents boutons simultanément. Un jour, alors qu’il cherche un emplacement pour bâtir une nouvelle usine, il tombe en panne de diligence à Briare. Là, la manufacture de faïencerie est mise aux enchères. L'industriel la rachète. On est en 1851. Il y installe alors sa fabrique de boutons, puis, plus tard, de mosaïques. Les émaux de Briare sont nés ! 

La manufacture participe au développement de la ville (hôpital, cités ouvrières, écoles). Au XIX^e siècle, elle emploie plus d'un millier d'ouvriers, faisant vivre la moitié des habitants. Aujourd'hui, elle compte quarante-cinq salariés, fiers de défendre ce savoir-faire qui s’exporte dans le monde entier. Le dôme du palais du sultanat de Brunei, par exemple, est recouvert de mosaïques d’or, le sol de la station de métro Jean Talon à Montréal et un trottoir à Miami sont décorés de mosaïques colorées...

Ici, trois cents hectares de faune et de flore préservées pour s’amuser en pleine nature (parcours découverte, ateliers ludiques et pédagogiques, parcours de pêche et aire de jeux). Chaque jour, une activité différente est proposée pour petits et grands. 

Et ne manquez pas le nourrissage des cerfs et biches à 16 h 30, du lundi au vendredi.

Et le domaine du Ciran, c’est aussi des hébergements, du gîte au camping… au cœur de la Sologne… une expérience formidable !

Un château peu connu, pourtant inscrit à l’inventaire supplémentaire des Monuments historiques qui se visite gratuitement sur demande (06 80 68 52 87). En suivant l’allée pavée Madame, nommée ainsi en l’honneur de la marquise de Pompadour, on tombe sur l’harmonieuse façade. Au nord, un parterre engazonné avec vases et statues ayant appartenu à la dernière reine du Portugal. Des tilleuls, marronniers, buis, un remarquable hêtre pourpre s’épanouissent dans un parc de 22 hectares.

À l’intérieur, des instruments agricoles d’autrefois, une chambre de jeune fille dans les années 30, une collection de bouillottes et des ustensiles en cuivre estampillés château de Chevilly. Et, sachez que le domaine a accueilli, pendant huit jours, le général Patton, héros de la Libération. À voir aussi, le pigeonnier, la glacière (20 mètres de profondeur !), la chapelle (classée aux Monuments historiques) avec ses boiseries sculptées et le potager agrémenté d’un grand bassin… 

Une belle découverte que ce château qui a donné son nom à la commune avoisinante.

Deux sites à visiter : l’abbaye de Fleury à Saint-Benoît-sur-Loire, fondée au VII^e siècle sur les rives de la Loire, et le belvédère situé à quelques pas. Visitez le second pour connaître l’histoire du premier. 

Grâce à l’exposition interactive ludique, ce centre d’interprétation aide à comprendre les grandes étapes du développement de l’abbaye, foyer intellectuel majeur de l’Occident médiéval, et à décrypter l’architecture de son abbatiale, chef-d’œuvre de l’art roman. Vous trouvez ici des animations variées : visites guidées ; ateliers ; conférences ; maquettes ; films, outils interactifs… et une terrasse, d’où son nom, qui vous offre, du troisième étage, une vue imprenable sur l’abbaye.

Le belvédère, lieu méconnu du grand public, surplombe l’un des dix sites les plus visité du Loiret. 
 

En arrivant de Dordives, vous tombez nez à nez avec la façade du château. Derrière la lourde porte se cache un trésor : le Louvre du Gâtinais. 

On entre dans un lieu hors du temps… datant du Moyen Âge. Au centre de la cour, après le saule pleureur, se dresse la ruine d’un logis noble de la seconde moitié du XII^e siècle. Il est ceint par le mur et les tours du château fort du début du XIII^e siècle. 

Ici, Florian Rennucci, chef d’orchestre, met la main à la patte et s’assure que tout est réhabilité dans les règles de l’art… car le maître des lieux n’est pas n’importe qui ! Hypokhâgne, khâgne, maîtrises de philosophie et d’histoire, tailleur de pierre, restaurateur de patrimoine en terre crue… ce passionné rejoint l’aventure Guédelon en 1998. Et il rachète (ou sauve) ce château, en 2016.

Un lieu d'exception à ne pas manquer !