Attentat de Conflans-Sainte-Honorine : Marc Gaudet, président du Département du Loiret, réagit

19 octobre 2020
Attentat conflans-Sainte-Honorine - président

Après diverses attaques ces dernières années visant un militaire musulman, des enfants juifs, des policiers, des journalistes, des dessinateurs, un prêtre, nos salles de concerts, c’est un pilier de la République qui est la nouvelle cible de l’islamisme radical : celui de l’école.

Un professeur, Samuel Paty, a été assassiné parce qu’il enseignait à ces élèves l’« esprit critique » qui permet à chaque citoyen de penser par lui-même. En tant qu’ancien professeur d’histoire-géographie, j’ai une pensée émue pour ses proches, ses collègues et l’ensemble de la communauté éducative qui œuvre au quotidien auprès de notre jeunesse. Le symbole est suffisamment fort : ce sont encore une fois la liberté de penser et la liberté d’expression, fondements de notre démocratie, qui ont été remises en cause.

Les messages pour condamner cet atroce drame se multiplient. Les rassemblements de solidarité s’organisent dans nos villes.

Cependant, face à ce nouveau geste de barbarie, la République ne peut plus s’accommoder d’un énième discours rappelant la légitimé de nos valeurs : il est venu le temps d’agir.

Beaucoup de nos concitoyens alertent, depuis plusieurs années, les pouvoirs publics sur les dangers de ce communautarisme exacerbé qui gangrène nos territoires. Pour mieux le combattre, il est important de nommer l’ennemi qui a déclaré la guerre à notre pays. Cet islamo-fascisme prend les armes pour des visées purement politiques avec une finalité : porter atteinte à nos valeurs démocratiques et imposer « sa » vision de la société.

Les ennemis de la République, qui usent depuis longtemps de la propagande, notamment sur les réseaux sociaux, sont désormais passés aux actes. Notre démocratie ne doit plus tergiverser à l’égard du terrorisme. Tous ceux qui ne veulent pas respecter les lois fondamentales de la République, doivent en répondre devant la Justice. Arrêtons pour cela d’en faire une question religieuse. Certains de nos compatriotes musulmans en sont d’ailleurs tout autant les victimes.

Pour protéger nos enseignants, nos enfants et l’ensemble de nos concitoyens, il est nécessaire d’adopter enfin un message de fermeté.

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