Bernadette, assistante familiale : « Un métier de cœur et d'instinct »

13 octobre 2023

On peut être jeune et occuper un emploi on ne peut plus sérieux ! À 25 ans, Bernadette est assistante familiale. Avec son mari Sébastien, elle accueille quatre enfants de 0 à 9 ans qui viennent grandir et se réparer chez elle.

Bernadette Bardu, assistante familiale

« Ma mère est famille d’accueil pour personnes âgées. C’est un métier que j’ai toujours connu et que j’ai eu envie de pratiquer mais avec des enfants. » Alors, après des études d’infirmière, Bernadette se lance. Elle dépose un dossier, effectue ses 60 heures de formation obligatoires et accueille son premier enfant. Une petite fille de trois ans. « Je ne pensais pas que c’était possible de faire ce métier si jeune. J’ai 25 ans ! » 

Bernadette a organisé sa réorientation professionnelle comme un véritable projet de couple : « mon mari a toujours voulu faire ce métier lui aussi. Il travaillait également dans le secteur médical. Nous nous sommes rejoints sur le social. » Il accueille, de son côté, trois enfants. « Avec notre fils, nous sommes sept à la maison mais nous sommes habitués. J’ai trois sœurs. Alors, avec les seniors qui étaient hébergés sous notre toit, il y avait du monde à la maison ! »

Apporter de la stabilité

Du métier d’assistante familiale, Bernadette dit : « il faut apporter de la stabilité (physique et psychique) aux enfants et leur imposer un cadre tout en sachant lâcher du lest aussi de temps en temps. Logistiquement parlant, ce n’est finalement pas si différent d’une famille de plusieurs enfants, il suffit d’être organisé ! Sauf que ces enfants ont été, pour leur protection, retirés à leur famille. Les circonstances sont différentes d’un enfant à un autre. C’est tout un projet que l’on doit mettre en place autour d'eux, avec leur accord. On est là avant tout pour qu’ils se sentent en sécurité avec nous et leur montrer qu’il existe autre chose que les difficultés voire les violences auxquelles ils ont été confrontés. »

Bernadette affirme qu’on ne s’engage pas dans ce métier par hasard. « Il faut être conscient des difficultés mais surtout se focaliser sur les petits bonheurs. Voir un enfant placé sourire, c’est une victoire pour nous. C’est un métier qu’il faut sentir pour le pratiquer. Venez, déposez un dossier et essayez, avec un seul enfant confié au début. On est bien encadré, accompagné, avec des référents professionnels, des psychologues, des travailleurs sociaux... On n'est pas seul, on est soutenu. Alors, en fonction de tout cela, je dirais : Lancez-vous ! »

Et quand on demande à Bernadette comment elle voit leur avenir, elle répond sans hésiter : « Nous serons assistants familiaux jusqu’à la retraite ! Il n’y a aucune raison pour qu’on ne puisse pas faire ce métier jusqu’au bout. Nous ne nous donnons pas de limites. »

Mélanie Potau
 

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