Chauffage à 18°C, machine à laver à 30… Relèverez-vous les défis écolos ?
Les membres du groupe Ça commence par le Loiret, la Nièvre et le Cher relèvent chaque mois leurs propres défis de la vie quotidienne. Objectif : la rendre plus verte.
Cap ou pas cap ? À chaque début de mois, elle lance des défis à presque 200 personnes. Audrey Pinna, administratrice du groupe Ça commence par le Loiret, la Nièvre et le Cher, se connecte sur Facebook et y en publie dix. « Pour le mois d’avril, je leur ai demandé de cuisiner un gâteau ou des biscuits maison deux fois dans le mois, de ne plus manger de viande au moins trois soirs. De laver leur linge en machine à 30 degrés, de concocter un spray multi-usages à base de vinaigre blanc. Ou encore de prendre connaissance de la carte des producteurs locaux du département… ». In fine, tous encouragent la transition vers un mode de vie plus écologiquement responsable. Une mission photosynthétisée en challenge au-delà des frontières du Loiret…
S’inspirant du livre de Julien Vidal Ça commence par moi, Geoffroy Caplain et deux amies créent, en octobre 2019, le collectif éponyme, ou peu s’en faut. Oui, le nous remplace le moi, comme pour lui donner une plus large dimension. Et ça marche ! Ça commence par nous attire des milliers de membres sur Facebook aux quatre coins du pays. Bien assez même pour laisser espérer une pérennisation par la proximité aux fondateurs. Dès janvier 2021, ils en appellent ainsi aux bénévoles, par le remplissage d’un formulaire, pour la gestion d’antennes locales. Si elles couvrent deux ou trois départements d’après les disponibilités de chacun, on en compte déjà une bonne trentaine aujourd’hui. Et demain verra sans doute même des délocalisations en Belgique, Suisse, Irlande, Autriche, Norvège et au Québec.
Ça commence par nous
Radiateurs à 18°C, appareils électriques débranchés
« Je suivais déjà la page nationale, raconte l’Ingréenne Audrey Pinna. Alors, y voyant un bon chemin à montrer à mes enfants, je me suis proposée pour la coordination du groupe Ça commence par le Loiret, la Nièvre et le Cher ». Elle y poste les dix défis mensuels descendus du niveau national, partage ses bonnes adresses de producteurs locaux, des initiatives simples et même les siennes. « Par exemple, j’explique avoir baissé mes radiateurs à 18°C. Je n’ai pas perdu en confort mais je gagne 250 euros par an. Ou sinon, j’incite à débrancher les appareils électriques inutiles et je prévoie de réaliser une vidéo tuto pour montrer la construction de mon abri à chauve-souris ». S’arrêter là ? Non. La restauratrice projette de contacter les mairies en faveur d’une moindre impression de prospectus ou d’organiser des rencontres intra locales une fois la covid devenue un mauvais souvenir.
Il n’y a pas de petits gestes quand nous sommes sept milliards à les faire
Finalement, depuis sa création en février dernier, le groupe local ne cesse d’enrichir ses rangs. De 40 membres à plus de 180 en moins de trois mois. Là réside tout l’objectif, bien repris par le « il n’y a pas de petits gestes quand nous sommes sept milliards à les faire » d’Audrey Pinna. « Les participants font preuve de plein de bonne volonté, je le vois dans les sondages récapitulatifs des fins de mois ». À l’échelle nationale, le groupe Ça commence par nous se félicite de son bilan prématuré. 40 000 actions, une moyenne de 800 grammes de déchets par jour pour ses membres contre le 1,4 kg de la moyenne nationale, une consommation locale pour 60% d’entre eux, un taux de 55% d’adhérents actifs en faveur de la biodiversité… Que d’espoir pour demain.
Sébastien Meurs