David Harnois donne cor au Festival de musique de Sully

27 avril 2022

David Harnois est l’un des musiciens de l’Orchestre symphonique d’Orléans, depuis six ans, et professeur au conservatoire. Son instrument : le cor. Il jouera, avec quatre solistes de l’Orchestre symphonique d’Orléans et une pianiste, jeudi 23 juin, à 20 h 30, à Saint-Denis-en Val. Ils donneront à écouter des œuvres de Malher, Brahms et Schubert. Nous avons rencontré ce musicien passionné et prompt à s’émerveiller.

Six solistes de l'Orchestre symphonique d’Orléans au Festival de Sully - David Harnois

Lors de ce concert, à l’église de Saint-Denis-en-Val, six solistes se produiront, dont David Harnois, au cor, et Jean-Philippe Bardon, à l’alto, que nous avons rencontré. Il y aura aussi David Haroutunian, au violon, Yska Benzakoun, au violoncelle, Thierry Leu, à la contrebasse, de l’Orchestre symphonique d’Orléans, et Maroussia Gentet, au piano, et invitée pour l’occasion. Une belle soirée en perspective !

À quel âge avez-vous commencé la musique ?

De sept à onze ans, je jouais de la trompette. Je faisais partie de l’Harmonie de Mareau-aux-Prés. Mon frère y était aussi trompettiste. Comme je discutais trop avec un copain, on m’a proposé de jouer du cor. Finalement, c’était bien car c’était mon instrument à moi. On ne me confondait plus avec mon aîné. Mon père, tubiste, était très actif dans la fanfare. Nous étions cinq frères qui tous jouions d’un instrument. Aujourd’hui, sur les cinq, nous sommes trois professionnels.

Votre première scène ?

Nous étions une famille de musiciens alors nous passions certaines soirées à faire de la musique. Nous jouions aussi pendant les fêtes familiales, devant les oncles, les tantes, les grands-parents… Pour moi, ça a été mes meilleures scènes ! Être au contact de la musique, jouer pour les autres. On remporte de beaux succès.

Maintenant, en tant que professeur, je demande aux parents d’organiser des concerts avec leurs enfants devant un public familial ou amical. L’auditoire s’assoie et écoute. Cela donne confiance aux adolescents, à qui on donne la parole en musique. Cela leur sera profitable plus tard, lorsqu’ils postuleront à un emploi. C’est un élément très important de l’éducation.

Ma première scène véritable, c’était à l’institut. Je n’étais pas encore au conservatoire. J’étais avec mes deux frères aînés : l’un à la flûte et l’autre à la trompette et moi, au tambourin. Ce premier contact avec la salle reste un bon souvenir : on a eu notre photo dans le journal ! Et, vingt ans plus tard, on a recommencé la même chose !
 

Votre musicien préféré ?

Mon musicien préféré, c'est Maurice Bourgue. Il m’impressionne. Il est très pédagogue, tout en étant très rigoureux et exigeant. Il a aussi un fort caractère. Le hautbois est un instrument très difficile. Pourtant, il a tellement travaillé qu’il a réussi à pallier l’affaiblissement dû à son âge (82 ans) qu’il joue encore. C’est exceptionnel ! Je l’admire car sa vie entière est dévouée à la musique. Je l’ai connu au conservatoire de Paris et j’ai donné des concerts avec lui.

Quelle est votre salle préférée ?

La Salle dorée du Musikverein à Vienne. Je la voyais tous les ans à la télévision pour le concert du nouvel an. J’y ai joué lors d’une tournée, une symphonie de Malher. Ça a été magique, grandiose !

Et en Allemagne, toutes les salles sont de très bonne qualité. Ce sont des lieux magnifiques, j’y ai de supers souvenirs. En tant que musicien, on redoute le public car c’est un public averti, plus que n’importe où ailleurs. Là, la musique est plus vivante que dans n’importe quel autre pays. Munich, Cologne, Francfort sont des endroits incroyables ! Dans ces salles mythiques, on est pris par le passé : des musiciens extraordinaires y ont joué et des moments et des concerts incroyables y ont eu lieu ! 
 

Avez-vous quelque chose à ajouter ?

Je suis Loirétain depuis quarante-six ans mais c’est la première fois que je jouerai au Festival de musique de Sully et du Loiret ! Je suis très très emballé ! Cela sera incroyable et impressionnant de partager la scène avec de grands artistes, comme Maroussia Gentet, qui a remporté le Concours de piano d’Orléans en 2018. Nous allons répéter en amont.

six solistes de l'orchestre symphonique d'Orléans au Festival de Sully - David Harnois

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