De nouvelles filières agricoles prennent racine dans le Loiret

10 août 2023
De nouvelles filières agricoles prennent racine dans le Loiret - verger où est cultivé la  myrtille

Les agriculteurs loirétains ne cultivent plus uniquement du blé, du maïs, des cerises ou de la vigne… ils innovent et se diversifient… pour le plus grand bonheur des consommateurs qui peuvent s’approvisionner en circuits courts. Retrouvez quelques bonnes adresses !

Une petite baie qui a tout d’une grande !

De nouvelles filières agricoles prennent racine dans le Loiret - récolte des myrtilles

Vous connaissez la myrtille pour en avoir mangé de sauvages dans les Vosges ou le Massif central si vous êtes adeptes des randonnées d’été. 

Si sa culture est très répandue en Amérique du nord, elle s’implante désormais dans le Loiret. Et c’est tant mieux car ce petit fruit est délicieux mais en plus, et ce n’est pas négligeable, ses bienfaits sur la santé sont nombreux : antioxydant il est bourré de vitamines tout en étant faible en calories

Depuis 2019, c’est sur la ferme familiale que David-Alexandre Bertrant s’est lancé. Cette année, cent tonnes ont été récoltées entre les 15 juin et 15 août… et le producteur ne s’arrête pas là : d’autres hectares ont été plantés. Ces baies sont vendues aux primeurs, grossistes, sur les marchés d’intérêt nationaux comme Rungis, Rouen, Saint-Etienne et Lomme, à la grande distribution… c’est là que vous avez toutes les chances de trouver les myrtilles de Sologne au goût si reconnaissable : une touche de pêche, de noix de coco, etc.

Cultivées sans pesticide, elles arborent le label ZRP ou zéro résidu pesticide. Pour y échapper, l’entreprise a mis au point une façon de tailler l’arbuste et elle utilise, dans son goutte à goutte, de petits vers prédateurs, les nématodes, qui attaquent le vers blanc, ennemi de ces arbustes. Autre qualité de ce fruit : il est économe en eau. Enfin, la myrtille de Sologne est si goûteuse que de grands chefs en raffolent ! Il ne vous reste plus qu’à la découvrir sur les étals de vos commerçants ou supermarchés.
 

Des fleurs originales en tisanes ou en sirops !

De nouvelles filières agricoles prennent racine dans le Loiret - bonjour bonsoir séchage

En 2019/2020, Antoine Rauline se lance dans la fabrication de tisanes, sirops, condiments et pestos avec des plantes bio originales qu’il cultive et transforme à Saint-Pryvé-Saint-Mesmin

Monarde, agastache anisée, quatre variétés de basilic, sauge sclarée, mélisse de Moldavie, trigonelle bleue, hysope, livèche, lavande, sureau, pissenlit, aubépine… poussent donc sur les terres de l’entrepreneur qui les utilise ensuite dans les préparations qu'il propose. Il complète aussi parfois avec des cueillettes sauvages, pour le tilleul, par exemple. Les récoltes s’étalent de mai à octobre.

Fraîches, ces plantes interviennent dans la préparation des sirops et pour les infusions, elles sont séchées. Suivant les variétés, le séchage qui s’effectue en séchoir, prend de deux à quinze jours

Antoine Rauline aime beaucoup la botanique. Alors, après un master dans le végétal il a cherché quels produits permettraient d’allier sa passion et l’utilisation de plantes… Et voilà comment est née la marque bonjour bonsoir. Elle ne recourt qu’à des contenants réutilisables, des emballages recyclables ou biodégradables

Où se procurer les produits bonjour bonsoir ? Via le site bonjourbonsoir.bio ou sur des marchés : le prochain est celui de la Saint-Fiacre à Orléans, du 25 au 28 août. Enfin, chez divers revendeurs, comme les Jardins de cocagne, Bio’man, la boutique Sainte-Marie…
 

Que pouvez-vous faire avec 150 g d’amande en poudre ?

En 2019, un collectif de cinq personnes cherchant une culture locale qui ne se copie pas et ne se délocalise pas a pensé aux amandiers… essentiels pour la réalisation du pithiviers, gâteau particulièrement apprécié dans le Loiret et ailleurs ! Savez-vous qu’il y a plus d’une centaine d’années, dans les clos de Pithiviers, étaient cultivés, en production vivrières, des amandiers. 

« La première année, 1 800 arbres ont été plantés, pour atteindre les 15 000 en 2023 pour 17 producteurs localisés dans le Pithiverais, en Eure-et-Loir et en petite Beauce, explique Jean-Eudes Lavo, l’un des membres originels de la SAS Les amandes de Pithiviers. Depuis cet été, la production de d’amandes fraîches (qui agrémenteront vos salades estivales et caleront diététiquement vos petits creux, NDLR) sont vendues aux particuliers sur le marché du terroir de Yèvre-le-Châtel et aux restaurateurs. Puis, dès octobre, ce sont les amandes sèches, destinées notamment à la pâtisserie, qui seront commercialisées. Aujourd’hui, leur cueillette est manuelle, car les arbres sont encore petits. Pour cela et pour d’autres travaux, comme la taille, les producteurs font appel à des associations d’insertion, comme l’Aser. À moyen terme, la récolte sera mécanisée. »

Grâce à ces premières plantations, le Pithiverais a obtenu la labellisation Site remarquable du goût, un gage de promotion pour le territoire et une première en Centre-Val de Loire.
 

Édith Combe

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