Des déjeuners au restaurant et à table autorisés pour les salariés du BTP loirétains

01 février 2021

Après accord, des restaurateurs peuvent à nouveau accueillir, au chaud et à table, les salariés d’entreprises du BTP. Ce service n’existe, pour le moment, que dans les départements de la Creuse et du Loiret.

Des déjeuners au restaurant et à table autorisés pour des Loirétains - clients à table

Un plat et un parfum, tous deux de résistance, embaumeraient-ils l'atmosphère de certains restaurants ? Depuis le 13 janvier, on y sert des clients à table à l'heure du déjeuner. Un rêve délicieux pour beaucoup depuis fin octobre. Mais non, aucun arrière-goût d'illégalité ni d’amende ne sale le menu, bien au contraire. « La Fédération française du bâtiment du Loiret (FFB45), avec la Chambre de commerce et d’industrie, la Chambre des métiers et de l’artisanat puis de l’Union des métiers et des industries de l'hôtellerie locale se sont alliées à la Préfecture », détaille Erwan Croixmarie, le président de la FFB45. « Ensemble, nous avons fondé un dispositif dérogatoire pour permettre aux salariés du BTP de déjeuner dans des restaurants loirétains ». La mission : proposer des repas au chaud avec plus de confort et d’hygiène. 13 000 travailleurs claquent aujourd’hui des dents sur les chantiers entre les coups de fourchettes.

Des déjeuners au restaurant et à table autorisés pour des Loirétains - Signature

 

 

« Je n’avais pas servi de clients à table depuis le 29 octobre », se remémore Rodolphe Neveux. Premier inscrit sur ce dispositif, le gérant de la pizzeria Signorizza à Saran, dans la métropole d'Orléans, ouvre ses portes à une vingtaine de salariés du BTP chaque midi. « Le menu conventionné à 12 euros propose un choix de sept pizzas, trois pâtes, des lasagnes puis un dessert avec son café », liste-t-il. Le tout, dans un rigoureux respect des mesures anti-Covid assurées par un espace de deux mètres entre des tables de quatre maximum. Le restaurateur se limite ainsi à 60 couverts contre 140 en temps normal, assez néanmoins pour deviner une plénitude derrière le masque. Mais, pas celle des caisses. Avec le retour de deux employés, la Signorizza remplit plus ses cuisines sans pour autant dépasser les recettes issues de la vente à emporter. « On ne sait pas si le chiffre d’affaires des repas à table sera déduit des aides financières mais on retrouve le sens de notre travail », se réjouit Rodolphe Neveux.

Une exception loirétaine et creusoise

En pratique, un restaurateur inscrit et une entreprise signent ensemble une convention. Elle indique le nombre de salariés à servir à table et le prix du menu. Aux parties ensuite de la transmettre à l’une des deux chambres consulaires en charge d’en informer la Préfecture. Affaire conclue, les salariés de l’entreprise peuvent festoyer, munis de leur carte Artisan ou BTP, à leur adresse allouée. « Pour l’instant, une bonne trentaine d’établissements s’ouvre ainsi à cette clientèle le midi et la liste grandit petit à petit », s’enthousiasme Erwan Croixmarie. Avant de conclure : « Le Loiret est le deuxième département dans lequel on propose cette dérogation après la Creuse en toute fin d’année dernière ».

Sébastien Meurs

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