France bleu Orléans : « la radio locale, une communauté »

04 juin 2021

On célèbre cette semaine les 100 ans de la radio. Rencontre avec Philippe Magnier, directeur de la première radio locale : France bleu Orléans.

Émission en cours dans un studio de France bleu Orléans

Radio Centre en 1980, Radio France Orléans en 1985 pour, finalement, adopter son nom actuel, en 2000. L’histoire de France bleu Orléans est « relativement ancienne donc », raconte son directeur, Philippe Magnier.

France bleu Orléans est la première radio locale en termes d’audience. 50 000 auditeurs quotidiens qui viennent y chercher ce qui est vraiment « son ADN, sa raison d’être » : la proximité. « Nous ambitionnons de faire de France bleu Orléans la marque de référence de l’information locale. Nous appartenons à un réseau de 44 radios locales autour d’une rédaction nationale. Et nos journaux reflètent cette dualité en mêlant actualités nationales et locales. Il faut trouver le bon équilibre, la bonne alchimie. Nos auditeurs aiment France bleu Orléans parce que ce sont des gens de chez eux qui leur parlent de chez eux. »

En plus de ce que les Anglo-Saxons appellent les hard news*, France bleu Orléans apporte de l’information au sens large : information service (mobilité, météo) ; information loisirs, en affichant fièrement son soutien aux acteurs des mondes culturel et sportif... « On essaie de donner une notion analytique à l’information que l’on diffuse. Une information sourcée, vérifiée. Une information de qualité. »

Un lien particulier avec les auditeurs

La radio, Philippe Magnier a grandi avec, il est « de cette génération née avec la libéralisation des ondes. C’est un outil de communication formidable. Même s’il a perdu un peu de son influence au profit des outils numériques, il y a un vrai attachement des Français au média radio. Un lien assez particulier, que l’on vérifie à chaque fois que l’on va à la rencontre de nos auditeurs. On a hâte de retrouver le contact avec eux, d’ailleurs ! » Parce que France bleu Orléans bénéficie d’un réel capital sympathie. « Il y a un effet communauté et nous appartenons à cette communauté. C’est pour cela que nous sommes proches du Département du Loiret et que nous mettons régulièrement en place des partenariats. Nous avons par exemple conclu cet été un partenariat avec Tourisme Loiret pour donner à l’antenne des idées de sortie et faire gagner des entrées dans des sites touristiques. »

La radio est le média de la voix et de l’imaginaire… De là à le croire un peu magique, il n’y a qu’un pas que Philippe Magnier franchit allègrement. « Quand on met des jeunes, qui se nourrissent pourtant plutôt d’autres médias, derrière un micro, il y a une sorte de magie qui opère. » Et des jeunes, il en circule un certain nombre dans les couloirs de France bleu Orléans. « Nous sommes très ouverts à l’accueil des stagiaires, notamment des élèves de 3e. Notre mission d’éducation aux médias nous tient à cœur. Nous avons d’ailleurs régulièrement embauché d’anciens stagiaires ! De beaux parcours sont passés par France bleu Orléans. Nous  suivons et nous accompagnons les jeunes. Ils évoluent ensuite dans le réseau. Nous sommes toujours en contact avec certains d’entre eux. Il y a de belles choses à vivre ici. » Et, ce, que l’on soit auditeur ou salarié, semble-t-il.

Mélanie Potau

* information qui renvoie aux registres de l’imprévu, de l’événement, d’une actualité chaude tant par son immédiateté que par ses enjeux
 

Radio scoops !

Quelques scoops livrés (en off !) par le directeur de France bleu Orléans :

  • La matinale de France bleu Orléans (7 h - 9 h) sera retransmise sur France 3 Centre-Val de Loire à partir de mars prochain.
     
  • André, le gagnant loirétain de l'édition 2017 de Koh-Lanta, quitte France bleu Orléans et rejoindra France bleu Toulouse en juillet. Après sa victoire au jeu d'aventure de TF1, « ça le titillait de continuer dans l'univers des médias, se souvient Philippe Magnier. Nous l'avons reçu plusieurs fois, nous avons sympathisé et nous lui avons proposé de co-animer une émission. Ça a été le déclic ! Il est entré dans le processus de formation à l'Institut national de l'audiovisuel (INA) et a fait son apprentissage chez nous. Ce nouveau poste, c'est la suite logique de l'aventure. Nous sommes fiers de l'avoir accompagné de cette manière-là. »

Pour en savoir plus

Revenir en haut de page