Gaspillage alimentaire dans les cantines des collèges : la poubelle au régime

16 janvier 2023

Pour mesurer les effets du gaspillage alimentaire, le Département du Loiret lance une campagne de pesée du pain non consommé et jeté dans les cantines de ses collèges.

Restaurant scolaire du collège Jacques-Prévert à Saint-Jean-le-Blanc

Selon une étude de l’Ademe, en moyenne, 120 grammes d’aliments seraient jetés par repas à la poubelle. Pour un restaurant accueillant 365 élèves, cela représenterait environ 7 tonnes, soit 30 000 €, par an ! Multiplions ces données par le nombre de collèges, sur notre territoire, les sommes sont astronomiques : le gaspillage avoisinerait 1 700 000 € par an !

De nombreuses initiatives sont d’ores et déjà conduites au sein des établissements scolaires loirétains pour sensibiliser à la lutte contre le gaspillage alimentaire et développer des actions concrètes.

Aujourd’hui, il s’avère indispensable de dresser un diagnostic complet pour ensuite élaborer un plan d’actions adapté à chaque établissement puis d’en mesurer les effets.

Ainsi, du lundi 16 au vendredi 27 janvier inclus, le pain jeté (parce que mis à disposition sur la ligne de self et non pris ou parce que pris et non consommé) sera systématiquement pesé à la fin de chaque service. Les données seront compilées dans le logiciel MenuCo par les chefs de cuisine des 58 collèges publics du département. « Cette première campagne va nous permettre d’établir un réel diagnostic de la situation pour chaque établissement, expose la responsable du service Vie quotidienne des agents à la direction de l’Éducation, de la Jeunesse et de l’Enseignement supérieur. Par exemple, certains collèges achètent des baguettes qu’ils découpent en morceaux, d’autres proposent des petits pains calibrés. Cela a-t-il un impact sur le gaspillage ? C’est un véritable enjeu de quantifier ce que l’on produit et ce qui n’est pas pris sur la ligne de self. »

Autant de questions qui devraient trouver réponse à l’issue de la première phase de la campagne. Un premier retour d’expérience aura alors lieu avec l’ensemble des chefs formateurs. La seconde phase démarrera après le retour des vacances de février.

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