Jazz or Jazz, le festival qui réchauffe !

12 avril 2019

Cette 4e édition de Jazz or Jazz est marquée depuis le début par deux belles découvertes et par la qualité des musiciens qui mettent le feu au théâtre. Et ce n'est pas fini ! Récit de mi-parcours.

Jazz or jazz Théâtre d'Orléans 2019 - Lura

Lura dont l'énergie réchauffe cœur et âme

Mardi, la salle Touchard accueillait en première partie Vincent Peirani. Une très belle découverte : l’un des spectateurs s’exclamant que « à certains moments, j’avais la chair de poule ! ». L’harmonie était au rendez-vous, même si parfois le saxophoniste, en transe, dominait l’ensemble d’où le fait qu’« il ne joue qu’un morceau sur deux pour se reposer ! », a indiqué, rigolard, le leader du quintette. Leurs interprétations de Bang bang de Sonny Bono et de King Arthur de Purcell étaient renversantes ! Le public est tombé sous le charme de cet accordéoniste impérial aux pieds nus.

La soirée s’est poursuivie avec Dhafer Youssef. Autre style à la voix impériale, une belle connivence avec ses musiciens : un tchek avec son batteur à chaque fin de morceau… Sa musique, métissée, jouée sur son oud nous a envoûté. C'est le maître incontesté de cet instrument si particulier. « Je l’avais déjà vu en concert et vraiment celui-ci confirme ce que je pense : c’est bien lui le meilleur ! », explique Claire, qui a réservé le même siège pour les cinq soirées.

Mercredi

Ce midi, dans le cadre de Saveurs jazz, nous avons assisté à une conférence sur la vie d’Aretha Franklin. Savez-vous qu’à quatorze ans, elle chantait déjà, qu’elle a chanté aussi lors de l’enterrement de Martin Luther King, que ces deux plus gros tubes Respect et Think ont fait décoller sa carrière, qu’elle s’est réinscrite à un cours de piano classique à cinquante-sept ans ? Pierre-Henri Ardonceau, le conférencier, passionné et savant, nous a avoué trouver cette grande artiste, à tous les âges de sa vie, toujours impériale !

Décidément les premières parties de soirées sont de belles découvertes : Lura, Cap-verdienne, née à Lisbonne, chantant exclusivement en créole, a rempli de joie la salle Touchard. Elle a invité quelques spectateurs sur scène à laisser parler l’africanité qu’ils ont en eux et ceux restés dans la salle à chanter et danser ! Pas un n’est resté assis ! Joyeuse, une voix en or, un corps fait pour la danse, telle est Lura. Impériale elle aussi ! Puis Roberto Fonseca a pris la suite. Ce Cubain, accompagné d’un bassiste (guitare ou contrebasse) et d’un batteur a fait voyager les spectateurs grâce à ces rythmes endiablés à certains moments qui transpiraient la joie. Devant deux claviers, un devant et un à droite… Roberto, en virtuose, joue une main sur chaque instrument ! Le public a aussi participé en chantant. L’ambiance était vraiment sensationnelle ! On en redemande !

Jeudi

Mulatu Astatke, vibraphoniste éthiopien, qui a tutoyé Duke Ellington a ouvert la soirée avec ses sept musiciens : cuivres ; piano ; violoncelle ; contrebasse ; batterie ; percussions…Une harmonie parfaite et des mélodies qui nous enchantent. « J’aime beaucoup cette musique éthiopienne, avec cette chaleur ! », déclare Gaspard. Le percussionniste, Richard Olatunde Baker, a impressionné le public par sa voix et sa performance musicale. Retenez ce nom ! Impérial lui aussi.

Tony Allen et Jeff Mills ont succédé à l’octet. Certains espéraient beaucoup de cette soirée, à l’image de Pierre : « Ça va être top le mix des deux : le rappeur et le batteur ! » Malheureusement, ce n’est pas ce qu’a pensé une partie du public qui a déserté la salle au fur et à mesure du concert. « Les deux styles de musique ne marchaient pas ensemble, analyse Justine ! Même si j’aime beaucoup la techno, je comprends que certains spectateurs n’accrochent pas ! »

La suite…

Les prochains concerts sont complets… mais vous pouvez venir en début de soirée voir si quelques places se sont libérées.

Nourrissez-vous aux Saveurs jazz et déjeunez sur le pouce ! Samedi midi, la conférence, gratuite, à 12 heures 30, portera sur les dessins animés et le jazz. Profitez-en alors pour visiter l’exposition de Jean-Pierre Leloir, photographe des jazzmen et jazzwomen célèbres. Vous reconnaîtrez entre autres Miles Davis.

Et n’oubliez pas, le bal, samedi dès 23 heures, animé par Umlaut big band. Il est gratuit aussi et le hall du théâtre d’Orléans se transforme pour l’occasion en piste de danse.

Comme vous l'aurez deviné, le mot fil rouge de cet édition est impérial. Et cela nous enchante !

Plus d’informations au 02 38 62 75 30.

Édith Combe

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