« Je m’en food » : le baroud de deux Orléanais pour les artisans locaux

12 janvier 2021

En soutien aux commerçants de bouche, un couple d’Orléanais lance un guide local des meilleures adresses. Des « coups de food » à retrouver en ligne et sur des dépliants distribués dans les commerces concernés.

« Je m’en food » : le baroud de deux Orléanais pour les artisans locaux - Papion avec les mains pleines de chocolat

« On a testé, on a goûté, c’est du vrai ». Julian Legendre résume ainsi son dernier projet monté conjointement avec sa femme Charlotte. Avec « Je m’en food », ils propulsent une douzaine d’Orléanais sur le devant de la scène. Mais pas n’importe lesquels ! Tous ces acteurs excellent dans leur art respectif autour des métiers de bouche. On y croise des cuisiniers fins cordons bleus, des cavistes d’exception, des chocolatiers sculpteurs, un torréfacteur primé… Fervents clients, Julian et Charlotte l’assurent, leurs «coups de food» promettent des coups de fourchette mémorables !

À l’origine, ce projet découle d’une envie de coup de pouce assaisonnée de temps libre. Julian, designer graphique, et Charlotte, photographe culinaire dans la communication, subissent les crises sanitaire et économique de plein fouet. Alors confiné, le couple ambitionne d’aider leurs artisans et producteurs locaux favoris, eux aussi malmenés par la conjoncture. « Au lieu de se tourner les pouces, valorisons-les ! » lance-t-il. Ainsi, « Je m’en food » sort du four en une semaine à peine, la dernière de novembre précisément. Juste assez pour rédiger les descriptions des adresses concernées, photos à l’appui sur le blog éponyme : jemenfood.com.

Un chocolatier au journal de Jean-Pierre Pernaut

« Je m’en food » : le baroud de deux Orléanais pour les artisans locaux -  portrait des deux restaurateurs - Maga

Covid oblige, le restaurant bistronomique Maga sacrifie l’accueil à table pour la vente à emporter. Mais, les jeunes chefs se fournissent toujours à la dernière minute dans une coopérative bio rassemblant des producteurs locaux. En temps plus clément « Marine et Gauthier cuisinent à deux, servent à deux, bref, font tout à deux », lit-on sur « Je m’en food ». « Comme une invitation chez des amis, on est convié à un horaire précis ! », détaille leur portrait entrecoupé de citations. Chez Sébastien Papion, on accueille toujours les gourmands. Si le célèbre chocolatier, invité au 13 heures de TF1, délègue sereinement la fabrication, il concocte toujours l’ensemble des recettes. Même couleur mais produit différent, Éric travaille le « caoua ». Sur une terrible machine, ce meilleur torréfacteur de France 2011, programme des profils spécifiques pour chacun de ses cafés. Sinon, bouchers, fromagers, céramistes, maraîcher urbain en plein Orléans complètent, entre autres, la liste.

« Je m’en food » : le baroud de deux Orléanais pour les artisans locaux - Éric devant sa machine à café

Liste, que l’on retrouve en partie sur des affiches dépliantes. Julian et Charlotte en ont imprimées cinq mille début décembre avec la réouverture des commerces avant de les offrir gracieusement aux détaillants concernés. À eux ensuite de les glisser dans les sacs de leurs clients. « Certains venaient même exclusivement dans les boutiques pour en dégoter une », révèle Julian. « Ils ont de supers retours et le bouche-à-oreille fonctionne à merveille », ajoute-t-il. Preuve à l’appui, ce projet nouveau-né a cumulé plus de mille abonnés sur Facebook et Instagram réunis et, ce, en deux semaines. Julian affirme y être témoin d’un puissant engagement par le biais de « nombreux commentaires et partages ».

De nouvelles éditions à venir

Finalement, les parents de « Je m’en food » réfléchissent déjà à la conception d’un petit frère. Un numéro 2 à la liste en partie établie et attendue pour février. Mais, face à de nombreuses sollicitations dont notamment un quartier parisien, Julian et Charlotte réfléchissent à un financement en crowdfunding ou par des clubs partenaires de fabricants. À l’instar de leur première édition orléanaise, le couple ne pourra personnellement assumer l’investissement global. Une facture de mille cinq cents euros entre impression, création du site et publicité sur les réseaux sociaux pour le premier jet. Néanmoins, pour les suivants, pas question que les nouvelles ressources brident leur liberté.

Sébastien Meurs

Commerçants joignables par téléphone

La Cave ô fromages 

25-27, rue du faubourg Bannier à Orléans

02 38 81 29 51

Boucherie Dumont

aux Halles Châtelet à Orléans

02 38 62 68 16

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