Je suis un animal emblématique du Loiret. Je suis ? Je suis ?

11 août 2020

Quels sont les animaux emblématiques de notre département ? Nous avons posé la question à Tony Chevalier, animateur environnement à l’antenne Loiret du Conservatoire d'espaces naturels Centre-Val de Loire.

Castor d'Europe

Castor d'Europe

Le castor

Castor d'Europe - François Hergott pour le Conservatoire d'espaces naturels Centre-Val de Loire
François Hergott pour le Conservatoire d'espaces naturels Centre-Val de Loire

Chassé pour sa viande, sa fourrure et le castoréum, une substance sécrétée par les glandes génitales de l’animal et utilisée par l’industrie agroalimentaire et de la parfumerie, le castor n’était plus présent, en France, que dans le bassin du Rhône où on comptait à peine 100 individus. Le castor fait alors l’objet d’un ambitieux programme de préservation.

L’animal est réintroduit en Centre-Val de Loire à la fin des années 70. « La réintroduction du castor est un des gros succès dans le domaine », commente Tony Chevalier. En effet, le rongeur colonise depuis l’ensemble du bassin de la Loire ! Il remonte actuellement au nord du département du Loiret, vers la vallée de l’Essonne.

Aujourd’hui, il est présent partout sur les rives de la Loire. On peut l’apercevoir dans l’espace naturel sensible (ENS) des Rives de Beaugency, à la pointe de Courpain à Saint-Pryvé-Saint-Mesmin, à Châtillon-sur-Loire, à Saint-Père-sur-Loire et même, avec un peu de chance, sur le dhuy à côté du pont Thinat, à Orléans. L’idéal pour le voir ? À la tombée de la nuit, au clair de lune !

La loutre

Loutre - David White via Wikimedia Commons pour le Conservatoire des espaces naturels du Centre-Val de Loire
David White via Wikimedia Commons pour le Conservatoire d'espaces naturels Centre-Val de Loire

Très longtemps chassée pour sa fourrure et parce qu’elle se nourrissait dans les bassins piscicoles, la loutre a profité de l’augmentation des sites préservés le long de la Loire et a naturellement recolonisé le Loiret où elle est revenue il y a plusieurs années. Elle redescend petit à petit la Loire. Des traces de sa présence ont par exemple été trouvées à Beaugency.

Très craintif, l’animal vit dans les zones refuge des sites préservés où les visiteurs ne sont pas invités à s’aventurer. Même si vous avez envie d’apercevoir son adorable petite bouille, et que ce soit sur l’eau ou sur terre, ne sortez pas des parcours balisés, vous risqueriez de la déranger !

La sterne

Sterne - David Greyo
David Greyo

Deux espèces cohabitent sur la Loire : la sterne naine et la sterne pierregarin.

Ces oiseaux migrateurs reviennent d’Afrique au début du printemps pour se reproduire sur la Loire, plus précisément sur les bancs de sable. C’est pour cette raison que des campagnes régulières de dévégétalisation des îles de Loire sont menées. « La Loire a perdu entre 2 et 3 mètres depuis les années 50. Il n’y a plus de crue hivernale alors les îlots se végétalisent rapidement », expose Tony. La remise à nu des îles de Loire permet la création de sites de reproduction sur lesquels il doit régner une grande tranquillité. Les crues printanières auxquelles nous assistons depuis quelques années emportent les œufs ou les petits qui ne savent voler qu’à l’âge d’un mois. Le Conservatoire d’espaces naturels Centre-val de Loire travaille en partenariat avec Loiret Nature Environnement à l’installation de radeaux flottants permettant la nidification.

La hoplie bleue

Hoplie bleue - Frédéric Breton pour le Conservatoire d'espaces naturels du Centre-Val de Loire
Frédéric Breton pour le Conservatoire d'espaces naturels Centre-Val de Loire

La hoplie bleue est un petit coléoptère dont le mâle est d’un bleu métallique étincelant.

Au printemps, il monte au sommet des fleurs des bords de Loire et s’y étale de tout son long pour expulser ses phéromones et attirer les femelles. La prairie se teinte alors d’azur.

Le damier de la succise

Damier de la Succise - Manuella Vérité pour le Conservatoire d'espaces naturels du Centre-Val de Loire
Manuella Vérité pour le Conservatoire d'espaces naturels Centre-Val de Loire

Ce papillon est inféodé à la succise des prés, que l’on trouve plutôt dans les prairies humides. Il tisse une toile communautaire tout autour de la plante pour protéger ses chenilles.

Pour protéger ce papillon, il faut donc protéger la fleur !

La chauve-souris

Rhinolophe - Serge Gressette pour le Conservatoire des espaces naturels du Centre-Val de Loire
Serge Gressette pour le Conservatoire d'espaces naturels Centre-Val de Loire

La chauve-souris que vous voyez tourner autour des lampadaires dans la rue, à la tombée du jour, est la plus commune. Il s’agit de la pipistrelle ! Elle est présente autour de toutes les maisons. Les femelles se regroupent en colonie pour élever les jeunes. Elle chasse les insectes autour des sources lumineuses, même celles dues à l’homme ! Elle est capable d’ingérer son poids en moustiques en une nuit !

Il existe 25 espèces de chauve-souris, dont la rhinolofe qui vit dans les cavités du nord du département (Dordives, Château-Renard) et vers Meung-sur-Loire.

« Elles ne sont pas agressives », révèle Tony et, contrairement aux dires populaires, elles ne se mettent pas dans les cheveux (il s’agirait selon toute vraisemblance d’une fable racontée autrefois aux jeunes filles pour éviter qu’elles ne sortent le soir) !

Revenir en haut de page