La patte de la peintre Jenny de Hooghe

Les arts, Jenny de Hooghe est tombée dedans quand elle était petite. Son père était sculpteur du dimanche comme on dit de celui qui n’est pas professionnel, d’œuvres à taille réelle. Son frère est peintre en plus d’être architecte et sa sœur céramiste.
C’est au fond d’une impasse que vit Jenny de Hooghe. « Un vrai paradis ! », dit-elle. Elle a aménagé son jardin et sa maison à son image : très colorés avec le jaune en couleur dominante !

Histoire

Cette Flamande étudie aux beaux-arts d’Anvers, travaillant toutes les techniques (fusain, dessin, aquarelle, huile…). Elle donne des cours d’expression corporelle aux enfants libérant sa et leur créativité. Elle est déjà intéressée par le corps. Elle continuera cette activité professionnelle en 1981, en France, lorsque, par amour, elle déménage à Saint-Denis-en-Val, dans le Loiret. C’est ici qu’elle devient artiste. Elle se lance dans des œuvres hyperréalistes, comme ces deux jeunes garçons dont les vêtements sont si détaillés qu’on a presque l’impression de 3D. Très vite, elle se fait remarquer par ses cadrages particuliers et en remportant le prix des artistes orléanais.

Artiste du monde

Elle se fait connaître à Orléans, Paris et en Belgique, décroche des récompenses en participant à des concours nationaux et internationaux. On lui commande des portraits, on la découvre dans des salons d’artistes et des expositions de groupe, comme au château de Saint-Jean-le-Blanc. Elle donne des cours aux beaux-arts pendant quinze ans et à Saint-Jean-le-Blanc à l’école des arts plastiques ou chez elle. Elle aussi propose des stages d’aquarelle, avec notamment le carnet de voyage pour thème, ou de sculpture. Elle participe aux Journées des portes ouvertes des ateliers des artistes organisées par le Département depuis plusieurs éditions déjà.
Au printemps, du 6 avril au 6 mai, elle présentera une exposition au Maroc, près de Marrakech au titre révélateur : Carnet de voyage du Maroc. Des carnets de voyage, elle en a rempli plein, tellement qu’elle ne sait pas combien ! Elle les agrémente de commentaires, cartes postales, petits bouts de magazine découpés !

Supports

Un jour, elle décide de s’essayer à la sculpture « par défaut ! Mes enfants étant petits, j’étais coincée à la maison et je me suis mise à la sculpture. Gil Bastide me prenait des bronzes et de petits tableaux réalistes dans sa galerie orléanaise. Il était très exigeant. Alors c’était valorisant quand on était intégré dans son groupe d’artistes ! »

C’est pourtant avec l’aquarelle qu’elle se sent la plus à l’aise. Elle travaille sur différents supports : carton, papier marouflé sur toile puis vernis. Mais la sculpture est une révélation : créer en 3D lui plaît beaucoup. Elle débute par l’argile. Maintenant, elle marie le tissu, le bronze, la céramique, le papier… Elle sculpte des « gueules. Des personnages longilignes qui flottent, ne touchent pas terre ».

Jenny de Hoogue a déjà publié Un tour de France en aquarelles. On peut y admirer son savoir-faire et son talent, les éditions Pippa ne s’y sont pas trompées !

Artiste

Elle est artiste car elle s’attache à faire passer des émotions dans ses créations. Jenny le fait par intuition : quand elle démarre une œuvre, elle ne sait pas à l’avance si celle-ci exprimera la tristesse, la joie ou la douleur.
Si vous ne la connaissez pas encore, découvrez-la dans ce beau livre consacré au Loiret en aquarelles, vous ne serez pas déçus !

Édith Combe