La réalisatrice Audrey Dana revient sur les terres de son enfance à Orléans

24 mai 2022

Le 25 mai sort le dernier film d'Audrey Dana : Hommes au bord de la crise de nerfs. Elle est venue présenter, en avant-première, il y a quelques semaines. Elle était accompagnée de Michaël Grégorio, le célèbre touche-à-tout, ici, avec la casquette de comédien. Un retour, pour la réalisatrice, sur les traces de sa jeunesse orléanaise. Rencontre.

La réalisatrice Audrey Dana revient sur les terres de son enfance à Orléans

Audrey Dana connaît bien Orléans. Elle y était pendant ses années lycée. Elle a passé trois ans au conservatoire de la capitale régionale où elle a obtenu le premier prix.

En tant que réalisatrice, le thème de prédilection d’Audrey Dana, c’est la confusion des genres, l’équilibre entre le masculin et le féminin. « J’abordais le sujet, dans Sous les jupes des filles et Si j’étais un homme, mais pas en profondeur. Pour Hommes au bord de la crise de nerfs, ce thème est plus développé. Les hommes ici ont aussi une part féminine très développée. Au fond, ils sont comme nous ! », sourit-elle.
 

Hommes au bord de la crise de nerfs… le pitch

Sept hommes, de 17 à 70 ans, que tout oppose, sinon d’être au bord de la crise de nerfs, se retrouvent embarqués dans une thérapie de groupe en pleine nature sauvage. Ce stage mystérieux, exclusivement réservé aux hommes, est censé faire des miracles. Première surprise à leur arrivée : le coach est… une femme, Oméga ! Excentrique et peu conventionnelle, elle fera tout pour les aider à aller mieux… avec ou sans leur consentement

« Ce film n’est pas qu’une histoire d’hommes. Il place la nature, le Vercors, comme personnage principal. J’avais envie d’un grand bol de nature ! La nature tient les rênes : les arbres ; l’air ; les loups ; les moutons ; les aigles… Le paysage est plein de relief. Ce lieu nous a choisis ! Dans le film, quand il pleut, c’est la réalité… nous n’avons pas utilisé un litre d’eau de machine à pluie ! J’avais envie d’une réalisation qui laisserait le moins d’empreinte carbone possible. Pour cela, nous avons mangé bio, local, en faisant attention aux aliments choisis (qui nourrissent), nous avons covoituré, bu dans des gourdes…plein de petites décisions grâce auxquelles notre film est labellisé écoprod ! » 
 

Un casting trois étoiles

 

Thierry Lhermitte, Ramzy Bedia, François-Xavier Demaison, Laurent Stocker, Pascal Demolon, Michaël Grégorio, Max Baissette de Malglaive… n’ont a priori rien en commun… « pourtant, ils viennent tous du théâtre et possèdent tous le sens de l’improvisation et du public. Ce sont des gens de troupe qui ont tous le sens de la camaraderie et ne cherchent pas à tirer la couverture à eux. Dans cette nature, tous ces acteurs se sont harmonisés. Chacun a trouvé sa place. » Et, « nous nous sommes tous très bien entendus, la magie a fonctionné, renchérit Michaël Grégorio. Dans ce film, la nature accueille et guérit ces hommes. Je joue Noé, kinésithérapeute qui sait et ose toucher les autres. » qui « est l’homme le plus féminin de la bande. Ce n’est pas le vanneur ni le clown blanc, mais le plus doux », complète Audrey Dana.

Hommes au bord de la crise de nerfs, un film très coloré, festif et joyeux visuellement

Pour Thierry Lhermitte : « le fait que ce projet soit un film choral me plaisait beaucoup ! » Pascal Demolon rajoute : « Il raconte comment on peut surmonter ses craintes, laisser ses habitudes de côté et retrouver sa vérité grâce aux autres. » Laurent Stocker décrit ce long métrage comme « faisant l’apologie de l’entraide. »

Courez le voir car pendant 1 h 37, on sourit, on rit, on s’attache à tous les personnages (chaque comédien joue juste), on profite de la nature, de la simplicité des choses et de la tendresse qui émane de chaque image du film ! Une vraie colonie de vacances... ou presque à laquelle on a envie de participer !

Édith Combe

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