La vie sauvage dans le Loiret, au-delà des clichés
L'exposition photographique Vies sauvages du photographe Guy Janvrot se découvre jusqu'au 28 avril dans le hall de l'Hôtel du Département. Des rapaces, oiseaux aux plumes bariolées, castor, putois, renard, cerf... illustrent la biodiversité souvent insoupçonnée du Loiret.
Vous pensez tout connaître de votre faune ? Qu’elle se résume aux chats du voisinage ? Que nenni ! La preuve en images, littéralement, grâce à l’exposition Vies sauvages en région Centre-Val de Loire du photographe Guy Janvrot. Gratuite et ouverte à tous dans le hall de l’Hôtel du Département du 1er au 28 avril, elle vous offre intimement 25 clichés d’animaux, dont de drôles d’oiseaux, au sens propre comme figuré. Prenez le guêpier d’Europe semblant venu tout droit des lointaines contrées équatoriales avec ses plumes turquoises, jaunes et rouge orangé. Ou encore le martin-pêcheur d’Europe à l’affût sur sa branche de ses 80 poissons quotidiens. Sur la terre ferme, le lièvre d’Europe adopte la posture d’un chat en pleine séance de chasse. Le putois et le chevreuil lancent un regard curieux à l’objectif. Presque deux fois plus imposant, le cerf, lui, ignore tout de l’embuscade du photographe et préfère prendre un bain de soleil parmi les feuilles d’automne.
« Pour le plus grand des ruminants de la région, je me cachais à environ trente mètres de lui, détaille Guy Janvrot, à dix à peine pour le chevreuil. De la tête aux pieds, des gants à la cagoule en passant par l’appareil photo lui-même, je me fonds intégralement dans le décor, accroupi ou allongé. La clé réside aussi dans la patience. Cinq semaines durant dans la forêt d’Orléans, j’ai suivi l’enfance d’autours des palombes, des rapaces chassant des oiseaux en vol, à raison de journées entières sur le qui-vive du moindre mouvement dans le nid. » De l’ennui ? « Jamais » répond le photographe. Son shooting est pour lui ce qu’est la méditation à un bouddhiste. De quoi joindre, de surcroît, l’utile à l’agréable, le retraité immortalisateur d’instants prêche l’apprentissage, sans doute un vestige de son passé d’instituteur. « On connaît le lion ou la baleine, mais on ignore tout du balbuzard volant dans le ciel de la métropole. Or, comment devenir responsable envers notre proche biodiversité si nous n’avons pas conscience de sa présence même ? Ça vaut pour les forêts, mais comme pour les parcs, en passant par les jardins pavillonnaires ou les balcons. »
Guy Janvrot cultive sa passion pour la photographie depuis ses années lycée. En 1970 déjà, l’élève parisien développe lui-même ses clichés dans la chambre noire de l’établissement. Passé ensuite le service militaire en tant que photographe, plutôt axé tanks et sonneries aux morts, il découvre la biodiversité orléanaise et en tombe amoureux. Assez pour assurer la présidence de la vie associative de Loiret Nature Environnement. « Les passions ne s’expliquent pas toujours, il se peut qu’elles surviennent comme ça. Et, depuis mes sept dernières années de retraite, je peux les assouvir professionnellement, en entreprenariat. » Aujourd’hui, il publie des livres photos, des tirages pour des expositions, organise des sorties clichés animaliers (tous niveaux et équipements) et des conférences pour l’introduction à notre biodiversité et l’influence que l’homme exerce sur elle.
Prochaines visites guidées de l'exposition Vies sauvages en région Centre-Val de Loire dans le hall de l'Hôtel du Département le 21 avril à 10h et 15h, cliquez ici pour vous inscrire
Admirez ici les albums photos de Guy Janvrot et le programme des sorties photos nature dans le Loiret