Lancement d'une souscription pour la restauration de la chapelle de Chamerolles

18 novembre 2019
Plafond de la chapelle du château de Chamerolles

Une infiltration d'eau rend nécessaire la restauration de la chapelle du château de Chamerolles.

En lisière de la forêt d’Orléans, sur une maison-forte du XIIe siècle, Lancelot Ier du Lac, chambellan de Louis XII et gouverneur d’Orléans, construit un château répondant aux canons de la Renaissance. Ce sera le château de Chamerolles. Le bâtiment est classé Monument historique en 1927. Occupé et saccagé pendant la Seconde Guerre mondiale, il tombe progressivement en ruines. En 1987, le Département du Loiret en devient propriétaire et entreprend de le restaurer. La chapelle protestante est inscrite au titre des Monuments historiques en 2016.

Une restauration nécessaire pour un lieu historique unique

La restauration complète du château, entreprise entre 1988 et 1992 par le Département du Loiret, a permis de remettre en lumière un lieu historique unique : la chapelle du château. Les inscriptions protestantes qui y sont découvertes ont une valeur historique unique. En 1685, la révocation de l’Édit de Nantes interdit le culte protestant et ordonne la destruction de tous les temples. De ce fait, peu de peintures huguenotes de cette période ont été conservées in situ. Ces inscriptions rappellent que Chamerolles fut témoin de l’histoire du protestantisme aux XVIe et XVIIe siècles, époque où cette chapelle était un temple.

Lors de la restauration du bâtiment, les murs et la toiture ont été remis en état, les vitraux ont été remplacés et les peintures découvertes ont été restaurées. Les zones peintes étant lacunaires, elles ont fait l’objet de réintégrations picturales, on les a complétées pour les restituer. Pour restaurer et compléter les éléments manquants, une expertise historique a été nécessaire. Le pasteur Lienhardt, membre de la Société de l’histoire du protestantisme français, fut chargé d’identifier les textes.

Depuis, une altération localisée a été constatée suite à une infiltration d’eau : une restauration ciblée s’impose aujourd’hui !

Le Conseil départemental souhaite donc faire réaliser les travaux rapidement (démarrage avant la fin de l'année). Leur montant s'élève à 23.000 € HT. Une collecte auprès des organisations et des particuliers est lancée pour couvrir près de 50 % de cette somme.

Votre don vous donne droit à une réduction d'impôts

Grâce à votre don, vous pouvez bénéficier d'une réduction sur :

  • l'impôt sur le revenu : réduction à hauteur de 66 % du don et dans la limite de 20 % du revenu imposable ;
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  • l'impôt sur les sociétés : réduction d’impôt de 60 % du don et dans la limite de 5 ‰ du chiffre d’affaires HT.

Bon de souscription pour la chapelle du château de Chamerolles

Pourquoi une nouvelle restauration en 2019 ?

La documentation et la recherche

Peu de documentation ou d’archives subsistent aujourd’hui. Cette restauration permettra d’en savoir plus sur l’histoire de ces peintures, pour essayer de les dater plus précisément, de découvrir ce qu’elles ont à raconter, d’enrichir la documentation à leur sujet et de retracer globalement l’intervention des restaurations précédemment menées.

Une mission de sauvegarde du patrimoine

Depuis octobre 2016, la chapelle est inscrite au titre des Monuments Historiques dans sa totalité, décors peints compris. Ses peintures ayant une importance historique, il convient de veiller à leur bonne conservation, et pour assurer leur pérennité et leur sauvegarde des soins particuliers doivent leur être apportés.

En quoi va consister cette nouvelle restauration ?

Un important travail photographique sera réalisé sur l’ensemble des surfaces. Grâce à ces photographies et avec l’aide d’un logiciel, des images photogrammétriques des lieux seront créées. La photogrammétrie est une technique de scan 3D par photographie, qui permet de restituer de façon virtuelle des objets ou des lieux réels. Pour cela, les algorithmes vont se baser sur les pixels communs des photographies prises pour reconnaître la géométrie de l’espace, et la recréer.
Lors de l’étude préliminaire, il a été observé à certains endroits une perte d’adhérence de l’enduit et de la couche picturale, un décollement. Cela créé des micro-soulèvements. L’absence d’intervention conduirait inévitablement à des pertes régulières de matière et à la dégradation de ces peintures anciennes, rares témoignages protestants ayant survécu à la révocation de l’Edit de Nantes. Deux traitements seront donc réalisés :

  • Pour renforcer l’adhérence de l’enduit, les zones nécessitant une consolidation seront traitées par l’injection d’un coulis – un coulis composé de chaux hydraulique (chaux renforcée par du calcaire et donc plus dure) et d’une charge pouzzolanique (matériau utilisé avec la chaux et de l’eau pour former un liant) ;
  • Pour traiter les ruptures d’adhérence de la couche picturale, un examen en lumière rasante sera réalisé dans un premier temps pour localiser les zones de soulèvement. Cette lumière souligne les aspérités et les reliefs de la surface. Ensuite, un traitement par infiltration d’un adhésif sera fait, toujours à la seringue.

En plus de cela, seront effectués :

  • Le nettoyage des fientes d’oiseaux ;
  • Des retouches ponctuelles, pour pallier les abrasions et combler les lacunes qui gênent la lecture des décors ;
  • Des tests localisés, pour améliorer la retouche de 1991, et une estimation du temps nécessaire à une homogénéisation générale, qui pourrait être réalisée dans un futur chantier.

Pour en savoir plus

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