Le Département du Loiret recrute deux intervenants sociaux en commissariat
Leur mission consistera à prendre en charge les personnes en situation de vulnérabilité, notamment les victimes de violences intrafamiliales. Celles inconnues des institutions trouveront là une nouvelle voie vers l’aide, ce qu’attestent déjà les intervenants sociaux en gendarmerie.
« Il en va de notre devoir ». Marc Gaudet, président du Département du Loiret à qui revient l’aide sociale à l’enfance et à la famille, a signé une convention ce 25 juin avec la préfecture du Loiret et de la région Centre-Val de Loire, puis la police nationale. « Nous intervenons déjà depuis 2021 dans les gendarmeries du territoire avec plus de 500 saisines à l’année, nous voilà maintenant aux commissariats d’Orléans et de Montargis. » La convention acte effectivement le recrutement par le Département du Loiret de deux intervenants sociaux pour trois ans dont la préfecture du Loiret subventionnera les salaires.
Quel rôle des intervenants sociaux auprès des forces de l’ordre ?
Avec les violences intrafamiliales en progression de 8,5 % en 2024, soit 3 600 cas recensés indique la police nationale, leur recrutement est on ne peut plus légitime. Les intervenants sociaux reçoivent les victimes, naturellement, mais de surcroît les personnes en situation plus globale de détresse ou de vulnérabilité. « Elles ne savent pas à qui s’adresser, relate Marie Dupuis, intervenante sociale en gendarmerie. Nous les écoutons, trouvons des solutions, puis les orientons vers nos partenaires que sont les associations, des centres d’information pour les juristes, ou encore la CAF quant à l’indépendance financière des femmes quittant le domicile. » Se rapprocher des forces de l’ordre permet d’aider davantage de victimes, 70 % d’entre elles reçues en gendarmerie demeuraient jusque-là inconnues des services sociaux.