Le Département du Loiret s’engage dans la lutte contre les violences faites aux femmes

25 novembre 2020

En cette journée internationale pour l'élimination de la violence à l'égard des femmes, le Département du Loiret annonce le recrutement de deux intervenants sociaux en commissariats de police et en unités de gendarmerie.

Le Département du Loiret s’engage dans la lutte contre les violences faites aux femmes  - Femme - contrainte

Protéger les Loirétains les plus vulnérables est une mission d’importance majeure pour le Département du Loiret.

Avec 146 femmes tuées par leur conjoint ou ex-conjoints en 2019, les violences subies par les femmes représentent un fléau important de notre société. Pour lutter contre cela, la collectivité a décidé de soutenir les victimes grâce au recrutement de deux intervenants sociaux en commissariats de police et en unités de gendarmerie (ISCG). Ces professionnels, maillons d’une chaîne d’acteurs de proximité, assurent un traitement social adapté aux situations signalées par les services de police et de gendarmerie. Ils reçoivent les victimes ou les personnes concernées par une affaire présentant un volet social (violences intrafamiliales, situation de détresse et de vulnérabilité, etc.) et sont formés pour recueillir leur déposition.

Dans le Loiret, un dispositif complémentaire est assuré par les assistantes sociales ayant reçu une formation/sensibilisation sur le thème de la lutte contre les violences faites aux femmes. Basées au sein des Maisons du Département (MDD)*, elles accueillent, aident, écoutent et orientent les victimes.

La lutte contre les violences faites aux femmes est une problématique nationale pour laquelle le Département du Loiret s’investit particulièrement.

Sur le plan national

La magistrate Isabelle Rome, qui a été présidente de cours d’assises et a piloté le Grenelle des violences conjugales de novembre 2019, annonce, sur France Inter, ce matin : « Il semblerait bien qu'il y ait une baisse des féminicides cette année. » Cependant, « les violences conjugales ont vraiment augmenté pendant le confinement », note Suzy Rojtman, porte-parole du Collectif national pour les droits des femmes (CNDF). Ce que confirme le collectif #NousToutes : les appels au 3919 ont augmenté de 400 %, les dépôts de plaintes pour violences conjugales de 36 % et il y a eu cinq fois plus de signalements sur la plateforme de la police.

Des mesures sont prises, notamment sur le plan judiciaire, comme le précise Isabelle Rome : « Le ministère de la Justice s'est engagé sur plusieurs dispositifs comme le bracelet anti-rapprochement : un millier sont disponibles et seront mis en place sur tout le territoire avant la fin de l’année ». De même, « il y a désormais 1 200 téléphones grave danger attribués où en appuyant sur une touche pré-programmée la victime est mise en relation avec une plateforme d’écoute ouverte 24h/24 ». Et la magistrate de compléter : « Les stages de responsabilisation pour les conjoints violents sont passés, en trois ans, de 500 à 1 500 ».

Mais, si des avancées existent, Isabelle Rome conclut qu'«il ne faut jamais baisser la garde et travailler tous ensemble : médecins ; avocats huissiers de justice ; psychologues ; associations ; assistants sociaux… »

Édith Combe

Qui contacter ?

En cas d’urgence (numéros gratuits) :

• Le 17, police secours, par téléphone ;

• Le 114, par SMS.

Outre les numéros d’urgence, des outils de prévention, d’information et de signalement dédiés existent pour éviter et lutter contre les violences sexistes et sexuelles :

• le 3919, numéro d’écoute national, anonyme et gratuit, destiné aux femmes victimes de violences et à leur entourage (9 h - 21 h du lundi au dimanche, y compris les jours fériés) ;

• une plateforme d’information et de signalement en ligne des violences sexistes et sexuelles, anonyme et gratuite (chat disponible 7 j/7 et 24 h/24) accessible à l’adresse www.arretonslesviolences.gouv.fr, utile si vous êtes victime ou témoin.

*Les coordonnées des MDD

  • Gien : 02 38 05 23 23
  • Jargeau : 02 38 25 69 69
  • Meung-sur-Loire : 02 18 21 29 29
  • Montargis : 02 38 87 65 65
  • Orléans : 02 38 25 40 20
  • Pithiviers : 02 38 40 52 52

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