Les associations caritatives comptent sur vous !

22 novembre 2018

Leur point commun : aider les plus démunis. Toutes n’ont pas les mêmes publics. Qui sont-elles ? Les associations caritatives. Loiret Magazine en a rencontré plusieurs.

Associations caritatives - 1

Toutes les associations le disent : elles ont un besoin criant de bénévoles. Bénévoles qui s’engagent pour une longue durée ou pour des actions ponctuelles. Peu importe leurs compétences, ils sont les bienvenus. Là, un ancien coiffeur coupe les cheveux d’un aidé. Ici, un possesseur du permis poids-lourd participe à la ramasse. Un professeur de français donne des cours d’alphabétisation. N’hésitez plus, venez comme vous êtes !

Édith Combe

La banque alimentaire

Le Département est partenaire de cette association puisqu’il lui prête le local. Ce qui constitue pour Monique Fantin, présidente dynamique de l’antenne d’Ingré : « Un véritable encouragement, une reconnaissance du travail fait. »

La banque alimentaire existe depuis trente et un ans. Sa vocation : distribuer gratuitement de l’aide alimentaire via les associations (Emmaüs, Les restos du cœur, Le secours populaire…) et les Centres communaux d'action sociale (CCAS). Un planning précise les jours d’enlèvement des associations suite aux commandes qu’elles ont passées.
Cette aide provient de dons (agriculteurs, industries agroalimentaires, Union européenne, État, grande distribution et particuliers). Ils sont apportés sur site ou proviennent de la ramasse (récupérer les dons des supermarchés). Ainsi « on lutte contre le gaspillage et on nourrit au mieux les populations précarisées », commente Monique Fantin.

Dans un grand entrepôt attenant aux bureaux sont stockées les denrées plus ou moins périssables. Elles sont réceptionnées, triées en fonction de leur date de péremption ou si ce sont des produits frais (légumes…) et rangées. Les bénévoles se chargent de ce travail. La plupart sont retraités. Ils suivent des formations pour connaître les règles de sécurité alimentaire, respectent la chaîne du froid, gèrent les stocks… certains ont bénéficié, à un moment de leur vie, d’aide alimentaire et ils estiment normal de s’impliquer à leur tour.

Depuis avril 2016, il existe une antenne à Amilly, filiale de celle d’Ingré. C’est dans ces deux antennes que seront réceptionnés tous les dons que les particuliers feront lors de la grande collecte du vendredi 30 novembre au dimanche 2 décembre. Cette grande opération annuelle nécessite l’aide de nombreux bénévoles.

Coordonnées : banque alimentaire du Loiret – 11, rue Lavoisier - Parc d'activités d'Ingré - 45140 Ingré - Téléphone 02 38 43 12 90 – mail : ba450@banquealimentaire.org - site internet ba45.banquealimentaire.org

La Croix-Rouge

Le 24 juin 1859, un citoyen suisse, Henry Dunant, témoin de la bataille de Solférino pose l’acte fondateur de la Croix-Rouge. Il publie ensuite Un souvenir de Solferino qui met en avant deux propositions fondatrices du droit humanitaire moderne : la conclusion d’un traité portant sur la neutralisation des services sanitaires militaires sur le champ de bataille et la création d’une organisation permanente pour l’assistance aux blessés de guerre.

Début novembre, s’est ouverte la campagne hivernale. Aux manettes, les équipes du Samu social de La Croix-Rouge. Cette association est à l’initiative de nombreuses manifestations (match de foot pour collecter des jouets ou Rencontres de la sécurité pour notamment former sur les gestes de premier secours…) et soutient les populations en difficulté, notamment en se déplaçant (à lire dans Loiret Magazine janvier-février 2018). Chaque semaine, le camping-car de la Croix-Rouge visite treize communes à la rencontre de personnes fragiles, c’est le carré rouge mobile. Leur slogan : « Partout où vous avez besoin de nous » est révélateur de leurs multiples implications.

Cette association propose, dans son épicerie solidaire (du lundi au vendredi), des produits d’hygiène et des vêtements. Elle recueille des fonds qui financeront l’achat de jouets neufs pour Noël.

La Croix-Rouge, sur le plan national, c’est trente-cinq mille bénévoles, plus d’un million de paniers repas distribués à cent soixante-sept mille foyers. À Saint-Jean-le-Blanc, l’éventail des actions menées est large : postes de secours ; aide alimentaire ; urgence et autres opérations ; activités textile et recyclerie ; dynamique jeunesse ; formation interne ; Samu social et équipes mobiles ; action itinérante d'aides sociales et matérielles ; accompagnement administratif ; apprentissage des savoirs de base ; offre éducative.

Plusieurs antennes locales existent sur le Loiret. Pour contacter la plus proche de chez vous, suivez le lien : https://www.croix-rouge.fr/Annuaire/DELEGATION-TERRITORIALE-DU-LOIRET6.

 

Emmaüs

La communauté Emmaüs est installée au fond d’une impasse à Ormes. Là, plusieurs entrepôts accueillent vos dons (livres, vêtements, meubles, électro-ménager…) qui sont vendus une fois qu’ils ont été récupérés et classés. À quelques mètres, le bâtiment qui abrite la cantine, ouverte 24 h/24 et qui loge les compagnons. Ils sont soixante-cinq en ce moment. Hommes et femmes, de plus de vingt nationalités. Ils peuvent rester ici le temps nécessaire à condition de respecter une seule règle : travailler. Le travail et le sentiment d’être utile rendent leur fierté aux compagnons. L’accueil est inconditionnel.

C’est l’abbé Pierre qui, en 1949, a créé le mouvement Emmaüs. Son leitmotiv : « Viens m’aider à aider ! », repris par les bénévoles qui travaillent au même titre que les compagnons, sans distinction. L’association reste fidèle aujourd’hui encore à ses combats : accueillir les personnes en difficulté et mener des actions de solidarité.

« La communauté subsiste sans aide de l’État, explique Catherine Depaz, la présidente de l’antenne. Tout ce qu’elle récupère puis vend sert à faire vivre les compagnons. Cela permet d’employer trois salariés : deux responsables qui organisent la vie communautaire et économique et une assistante sociale qui s’occupe, entre autres, du suivi de la santé des compagnons. Depuis que le centre d’Ormes existe, certains compagnons ont atteint l’âge de la retraite et travaillent moins, d’autres sont malades et vingt-trois ont été enterrés. »

Des assistants sociaux d’institutions extérieures font parfois appel à la commission solidarité d’Emmaüs lorsque des familles ont besoin de meubles de première nécessité. Ils leur sont alors vendus pour un montant symbolique. Emmaüs aide aussi au financement d’actions à l’étranger (envoi de vêtements, vélos…). Lors des inondations, par exemple, Emmaüs a débloqué des subventions et a donné des meubles pour les personnes touchées.

Emmaüs organise deux grandes ventes annuelles. La prochaine, celle d’hiver se tiendra samedi 8 et dimanche 9 décembre de 9 à 17 heures. En dehors de ces deux moments, la communauté est ouverte les mardis et jeudis après-midi, samedis toute la journée et les premiers dimanches du mois l’après-midi.

Plus d’informations sur http://emmaus-orleans.org/2017/11/grande-vente-d-hiver-09-et-10-decembre-2017.html

Les petits frères des Pauvres

« La seule condition : être âgé de plus de cinquante ans, même si la plupart des aidés approchent les quatre-vingts ans, déclare Anne-Marie Mériaud, présidente de l’antenne d’Orléans. Ici, cinquante bénévoles accompagnent soixante personnes isolées. Le but, sortir les personnes de l’isolement social, qu’elles soient chez elle ou en établissement. »

Les bénévoles sont salariés, étudiants, retraités. Ils possèdent le sens de l’écoute et sont bienveillants. « On est là avec notre humanité » est leur devise. Ils ne font ni les courses ni le ménage. Mais discutent, jouent à des jeux de société, entretiennent une relation fraternelle. L’accompagnement peut durer plusieurs années. Pour qu’il soit optimum, les bénévoles sont formés sur l’écoute des personnes âgées notamment. Ils interviennent principalement le week-end car c’est le moment où le temps paraît le plus long.

Toute l’année, des animations sont proposées : un goûter de rentrée ; des vacances ; un repas festif à Noël, un centre de rencontre des générations… De plus, les bénévoles fabriquent une gazette interne par trimestre qui recueille des témoignages, partage une recette, informe sur la vie de l’équipe… Cette équipe qui est contactée par les aide-ménagères, la famille, les services sociaux, les voisins de personnes isolées.

Les prochaines réunions d’information pour devenir bénévole se tiendront à la maison des associations à Orléans (46 ter, rue Sainte-Catherine) les 11 décembre et 21 janvier de 19 à 21 heures.

Plus d’informations sur https://www.petitsfreresdespauvres.fr/

Les contacter : 02 34 52 05 10

Les Restos du cœur

C’est l’association caritative la plus récente. Elle a été créée en 1985 par Coluche sur le plan national et en 1989 dans le Loiret.

Dans le Loiret, treize centres fonctionnent toute l’année. Huit mille six cents personnes bénéficient de l’aide alimentaire des Restos l’hiver et six mille cinq cents l’été. Quotidiennement, dix tonnes de dons sont récupérées, principalement par la ramasse, sur l’agglomération orléanaise. Les autres dons arrivent sous forme de chèques ou de virements faits en ligne. Sachez que sur 100 euros donnés : 92,5 sont utilisés pour aider et 7,5 pour les frais généraux.

En plus de l’aide alimentaire, les Restos du cœur distribuent des repas chauds trois soirs par semaine pour les gens qui sont dans la rue. Le jeudi soir, une maraude propose vêtements chauds et café. Ces actions fournissent une aide d'urgence. Elles peuvent aussi être le point de départ pour un accompagnement plus long vers l'autonomie. Il peut prendre la forme d’une aide administrative, de cours de français, d’ateliers de soutien à la recherche d’emploi ou l’estime de soi, de micro-crédits… tout pour sortir de la galère. Trois chantiers d’insertion (Gien, Lorris et Saint-Jean-de-Braye) complètent ce dispositif. Ils font travailler des personnes très éloignées de l’emploi, leur remettant le pied à l’étrier.

Six cents bénévoles réguliers, majoritairement des retraités, participent, dans le Loiret, à toutes ces activités.

La campagne d’hiver débute mardi 27 novembre. Plus d’informations sur https://aider79.wordpress.com/2017/07/02/les-restos-du-coeur-a-orleans/ ou téléphoner au 02 38 62 34 57.

Le Secours catholique

« Pour Noël, les équipes du Loiret organisent une trentaine de repas festifs, avec goûter spectacle, repas, distribution de cadeaux pour les enfants, décrit Bernard Alet, le président de l’antenne d’Orléans. Les bénévoles et les personnes accueillies s’investissent tout autant pour la préparation de ce moment. Dans le département, il n’y a pas de grande manifestation mais beaucoup de temps conviviaux. »

Le Secours catholique privilégie l’accueil dans la durée. Priorité est donnée pour retrouver confiance en soi, accompagner les personnes dans les démarches administratives, les épauler dans la rédaction d’un CV, les orienter vers les services qui les aideront : RSA ; soins médicaux ; logement… La finalité : que les aidés réapprennent l’autonomie, les bénévoles font avec eux et pas à leur place. À Orléans, L’association dispose d’un accueil de jour, rue des Murlins où l’on peut se doucher et prendre un petit-déjeuner… et rencontrer la quarantaine de bénévoles qui se relaient. La moitié d’entre eux ont connu la précarité. D’autres sites orléanais existent : la boutique (ouverte à tout le monde) et l’épicerie solidaire.

« Nous réfléchissons à mutualiser nos actions avec d’autres associations qui, complémentaires, permettraient de gagner en efficacité », commente Bernard Alet. Cette association généraliste compte dans ses rangs cinq cent cinquante bénévoles dans le Loiret. Chacun a droit à un plan de formation (accueil/écoute, accompagnement dans la durée, qu’est-ce que le Fonds unifié logement (Ful) ?...). Beaucoup sont retraités et quelques jeunes professionnels tiennent la boutique le samedi matin.

Pour les joindre : 2, rue Ampère 45140 Ingré – téléphone : 02 38 53 58 07 - http://loiret.secours-catholique.org/

 

 

Le Secours populaire

Vingt et une permanences d’accueil sont réparties dans le département, dont quatre à Orléans pour trois salariés. Huit à dix mille personnes sont aidées sur le Loiret.

La collecte de fonds s’organise de différentes façons : dès mi-novembre la campagne de paquets cadeaux est ouverte ; les pères noël verts viendront à votre rencontre le 15 décembre ; de l’aide alimentaire complétée par de l’aide matérielle (vêtements, vaisselle, petit électro-ménager…) sont récoltées lors de braderies ou données par des entreprises comme Carrefour, C&A, Super U… Vous pouvez également participer en achetant dans des vide-greniers sur les stands du Secours populaire. Certaines entreprises organisent des collectes, à l’image du Crédit agricole qui invite ses salariés et sociétaires à donner des jouets. Des sportifs, comme ceux de Orléans Loiret basket (OLB), participent à des goûters, proposent des matches pour les enfants, organisent des tombolas. Des mairies et centres de loisirs lointains collectent des jouets et friandises… Beaucoup se mobilisent, principalement pour les fêtes de fin d’année !

Pour Noël, Le Secours populaire négocie aussi des places de spectacles et cinéma (Les Carmes, Gien, cinémobile), des sorties à la patinoire, dans les châteaux, au cirque, des balades en bateaux-mouches à Paris… Car l’accès à la culture et aux loisirs est essentiel. Des colis alimentaires composés de produits festifs sont offerts et un cadeau pour chaque enfant.

Ces actions pour permettre aux bénéficiaires de sortir la tête de l’eau et vivre dignement. Tout ce que vous donnez doit être propre (il n’y a aucune possibilité de laver), en bon état (rien n’est réparé).

Le Secours populaire travaille notamment avec la CPAM. Une convention a été signée entre l’association et l’institution pour s’engager ensemble dans le domaine de la prévention et accompagner les familles pour s’assurer que le nécessaire a été fait. Les bénévoles sont formés aux différentes aides à destination des personnes en situation précaires : CMU, RSA… Ils sont donc en contact avec d’autres administrations, telles que le Département.

Le Secours populaire existe depuis 1945. Avant, il s’appelait le Secours rouge. Cette année, l’antenne du Loiret fête ses quarante ans. Le Secours populaire est indépendant, hors de tout parti politique, laïque et sa devise est : « Tout ce qui est humain est nôtre. »

Plus d'informations sur https://www.secourspopulaire.fr/45/

 

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