Marie-Laure Garnier et Célia Oneto Bensaid accordent leurs voix et piano au Festival de Sully

14 avril 2022

Le duo existe depuis dix ans maintenant. Le programme que Marie-Laure Garnier, chanteuse lyrique, et Célia Onneto Bensaid, pianiste, interpréteront est un projet qu’elles ont mûri ensemble. Il est composé de negro-spirituals et de mélodies françaises. Elles se produiront à l’église Saint-Germain à Sully-sur-Loire le 4 juin.

Marie-Laure Garnier et Célia Oneto Bensaid accordent leurs voix et piano

Marie-Laure Garnier a accepté de répondre à notre questionnaire proustien.

À quel âge avez-vous commencé à chanter ?

J’étais petite. Le chant est très important dans la culture guyanaise. J’ai beaucoup pratiqué avant mais j’ai vraiment commencé à quinze ans. J’avais déjà ma voix lyrique, une voix très développée. J’ai intégré la Maîtrise de Paris à cet âge-là. J’y suis restée trois ans puis j’ai rejoint le Conservatoire national supérieur de musique et de danse, à Paris aussi. 

Votre première scène ?

Je jouais dans une comédie musicale Musique magique, à l’école de musique de Kourou. C’était un très beau projet qui mettait en valeur les différentes cultures guyanaises. J’avais le rôle principal qui mélangeait beaucoup théâtre et musique à chanter. C’était ma première expérience significative !

Enfant, je baignais dans la musique. À quatre, cinq ans, j’étais passionnée, fougueuse, j’apprenais trois instruments en même temps. Je n’avais jamais le trac, j’avais alors beaucoup d’assurance : puisque j’avais énormément travaillé, il ne pouvait rien arriver. Monter sur scène était naturel ! (Rires)

Aujourd’hui, c’est différent, chanter est mon métier, je veux honorer le public et être à la hauteur de moi-même. J’ai la volonté de bien faire. Alors j’ai toujours un peu le trac !

Votre chanteur préféré ?

Je n’ai pas de chanteur préféré, mais des œuvres que j’écoute suivant mes envies, mes besoins, mon humeur du moment : le Requiem de Fauré ; La Messe de Bernstein me donne la pêche… je n’écoute pas toujours du classique, mais aussi du Gospel, des Spiritual, de la musique caribéenne…

Votre meilleur souvenir professionnel ?

C’est la première fois que j’ai chanté un opéra contemporain au Conservatoire national supérieur de musique et de danse. C’était Reigen de Philippe Boesmans. Il y avait une équipe pluridisciplinaire extrêmement positive autour du projet. J’ai beaucoup appris sur moi car c’était la première fois que j’apprenais un vrai rôle : je ne savais pas comment faire ni combien de temps je mettrais à y arriver. J’ai éprouvé un grand plaisir, qui a augmenté au fur et à mesure des répétitions et représentations à partager la scène avec mes partenaires. Une complicité s’était nouée entre nous.

Grâce à ce travail, cela m’a confortée dans mon choix : avant j’étais flûtiste, désormais je m’épanouissais en tant que chanteuse.
 

Quelle est votre salle préférée ?

En ce moment, je répète au Capitole de Toulouse, je trouve que c’est une très belle salle. J’aime aussi la salle Bourgie au Canada, le Wigmore hall à Londres… Ce sont de très beaux lieux dans lesquels je ressens beaucoup d’émotions à l’idée que des artistes qui sont des références y sont déjà passés.

Quelque chose à ajouter ?

Le programme que nous interpréterons avec Célia est un projet que nous avons mûri ensemble, qui symbolise notre travail commun et notre complicité. Ce duo est très important dans la carrière de chacune.

Édith Combe

Festival de Sully 2022 - visuel ok

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