Maxi plaisir pour mini-transat : le Loirétain Grégoire Hue à l’assaut des vagues

05 décembre 2022

Originaire d’Orléans, à vingt-six ans, le Loirétain Grégoire Hue prendra la mer le 24 septembre 2023. Il participera à la mini-transat. Départ : Les Sables d’Olonne. Arrivée : Saint-François en Guadeloupe. Le skipper, qui se sent prêt, a gagné ses lettres de noblesse grâce à un entraînement rigoureux. Le 3 décembre, au salon nautique de Paris, il s’inscrira officiellement. Portrait.

Maxi plaisir pour mini-transat : le Loirétain Grégoire Hue à l’assaut des vagues - Grégoire hue sur son bateau

« Cette course, j’en rêve depuis mes quatorze ans ! », révèle Grégoire Hue. Durant les vacances familiales dans le Morbihan, Grégoire aime se frotter aux vagues sur le dériveur de son grand-père. Au lycée Sainte-Croix Saint-Euverte déjà, il dispute, avec d’autres élèves de Première, comme lui, le Trophée des lycées. Bac S en poche, Grégoire s’inscrit dans une école d’ingénieur… à Nantes ! Là, il rejoint l’association de voile de l’établissement, dont il devient le président et s’entraîne tous les jeudis, avec un coach. Dans le même temps, il participe à différentes courses. 

En 2018, c’est l’aventure ! Il achète son premier voilier, de 8 mètres 75, sur le Bon coin. Le rénove, le baptise Astap (le même nom que celui de son grand-père). Et direction le Sénégal pour un voyage humanitaire, avec l’association Baobab care, les cales pleines de fournitures scolaires, livres, jeux, gilets de sauvetage pour les pêcheurs dont peu savent nager… Quatre mois de voyage aller-retour, accompagné d’un camarade… cela rassure ses parents !

Et pendant ce temps, Grégoire a toujours « la mini-transat en tête, mais elle me semble inaccessible ! » Et pourtant ! Aujourd‘hui, au salon nautique de Paris, son rêve se concrétise : c’est l’inscription officielle à la course ! « Pour y parvenir, j’ai emprunté, trouvé un bateau (Astap 2), arrêté mon travail, trouvé une place pour mon voilier à La Trinité-sur-Mer. Je cherche des sponsors et m’entraîne quatre jours par semaine. Je suis à temps plein sur le projet ! Je suis aussi des formations : sportives, pour être au mieux de ma forme ; mentale, afin de maîtriser mes émotions ; de réparation, indispensable et sur le sommeil, il faut apprendre à dormir en fractionné par périodes de vingt minutes. »
 

Grégoire

 

« C’est une course mythique ! »

Un des prérequis pour participer à la mini-transat est d'avoir parcouru 2 500 milles marin (4 600 km) avec son bateau. « L’an dernier, j’ai participé à cinq courses de deux à douze jours et rallié l’île de Ré à l’Irlande… j’ai ainsi atteint le nombre de milles nécessaires. »

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Maxi plaisir pour mini-transat : le Loirétain Grégoire Hue à l’assaut des vagues - portrait

 

 

Comment se déroule la mini-transat ? Le départ sera donné le 24 septembre 2023 des Sables d’Olonne. Une première escale conduira les skippers aux Canaries. « Je pense les atteindre en dix jours. » et ils repartiront, direction Saint-François en Guadeloupe : « J’y arriverai en une vingtaine de jours. Ce trajet se fait sans assistance : pas de GPS ; pas de point météo, pas de contact avec la Terre… juste un gros talkie-walkie pour parler avec les autres bateaux et des balises que le public et ma famille pourront suivre. Et il y a une grosse organisation autour, c’est sécurisant ! »

Quel est le budget pour une telle aventure ? « Cent mille euros de fonctionnement et quatre-vingt mille pour le bateau, un voilier de 6 mètres 50. »

Dans le calendrier de la mini-transat, la date du 3 décembre est très importante : c’est l’inscription officielle !

Qu’est-ce qui rend cette mini-transat mythique pour Grégoire ? « Tous les plus grands noms y ont participé : Michel Desjoyeaux ; Roland Jourdain ; Jean-Luc Van Den Heede ; Laurent Bourgnon ; Ellen MacArthur ; Thomas Coville ; Bernard Stamm… C’est la première marche pour la course au large ! » Et Grégoire rêve… tout en faisant son chemin… On lui souhaite bon vent !

 

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Édith Combe

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