Paul Lay trio revisite Bach au Festival de musique Sully et du Loiret

11 mai 2022

Dans le cadre du Festival de musique de Sully et du Loiret, Pau Lay jouera avec Matyas Szandaï, à la contrebasse, et Donald Kontomanou, à la batterie, vendredi 3 juin, dans la cour du château de Beaugency. Ils nous présenteront un nouveau programme, Bach’s groove, clin d’œil au célèbre album de Miles Davis Bag’s groove.

Paul Lay trio revisite Bach au Festival de musique Sully et du Loiret - photo musiciens assis

Paul Lay est considéré comme la révélation française de l’année par Jazz magazine, en 2015. Il remporte la Victoire de la musique jazz 2020 comme Artiste instrumental de l’année. Une pointure donc ! Laissez-vous séduire.

À quel âge avez-vous commencé la musique ?

À trois, quatre ans mes parents m’ont offert un piano jouet à Noël. Après quelques semaines, mois, ils se sont rendu compte que je reproduisais les chansons que j’apprenais à l’école. Alors ils se sont dit que je devais avoir une bonne oreille. J’ai commencé les cours de piano classique à 5 ans, à Mont-de-Marsan avec une très bonne professeure, Madame Lamothe. 

Votre première scène ?

Vers l’âge de dix ans, j’ai découvert le jazz. Le fait de jouer avec d’autres musiciens, ça a été un choc merveilleux qui a changé fondamentalement ma vie. Cela m’a donné envie de devenir musicien professionnel.

À neuf ans, nous avons déménagé à Orthez. J’ai continué les cours de piano classique avec un professeur qui enseignait aussi le jazz. Quand il a remarqué que je changeais les notes, il m’a parlé du jazz et m’a inscrit dans son atelier jazz. Là, j’y ai donné mes premiers concerts, c’était merveilleux et très formateur ! Mon père en écoutait un peu, mais jusqu’alors, je n’avais pas compris les règles du jeu. 

Avez-vous le trac ?

Pas trop, non ! Comme tout le monde lorsqu’il y a des examens ou des échéances particulières. Mais avec l’expérience, ça va mieux, je relativise. Avant le concert, j’ai toujours une petite boule au ventre, mais dès que je rentre sur scène pour jouer avec les copains ou en solo, avant même de m’assoir devant le piano, elle disparaît !

Potrait

Votre musicien préféré ?

J’aime plein de musiques et de styles différents. Pour en citer quelques-uns : Thelonious Monk ; Miles Davis ; Bill Evans ; Louis Armstrong… Il y en a des dizaines. Chaque artiste développe son monde. Je joue du jazz contemporain dont le style se nourrit de toutes sortes d’influences : jazz ; classique ; populaire… j’y puise mon style et mes couleurs. Pour ce prochain concert, je tente un rapprochement entre le jazz et Bach, qui propose une musique très rythmique. Alors le mariage était naturel et évident !

Votre meilleur souvenir professionnel ?

Il y en a beaucoup. Je pense que celui qui m’a marqué et qui m’a fait faire un grand bond en avant en quelques minutes, ça a été lorsque j’ai eu la possibilité de faire le bœuf, une trentaine de minutes avec Wynthon Marsalis au Festival Jazz in Marsiac ! On ne s’est pratiquement rien dit, mais on a joué plusieurs morceaux ensemble. J’avais quinze ans et cette rencontre a été déterminante ! 

Le plus bel endroit dans lequel vous avez joué ?

Je vais faire des jaloux ! (rires) C’est la scène en forme de conque du parc du château de Florans de la Roque d’Anthéron où l’acoustique est exceptionnelle

Il y a quelques temps, j’étais l’artiste fil rouge au parc floral de Vincennes. Le lieu était magnifique et c’est un souvenir très fort ! Autre lieu qui m’a marqué, c’est le parc de la fondation Maeght à Saint-Paul-de-Vence ! Jouer dans le labyrinthe Miró, entouré de sculptures de Calder, Giacometti… a été d’une grande poésie et d’une grande force

Paul Lay trio revisite Bach au Festival de musique Sully et du Loiret - photo musiciens portrait

Avez-vous quelque chose à ajouter ?

C’est à l’occasion de la Folle journée de Nantes que j’ai eu l’occasion de créer cette rencontre entre Bach et le jazz. Nous avons donné déjà dix concerts. Ce programme met en lumière des préludes, chorales et cantates de Bach avec un swing très communicatif !

Édith Combe

Festival de Sully 2022 - visuel ok

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