Soutenir nos commerçants...

18 novembre 2020

Afin de soutenir les commerçants qui subissent un nouveau coup dur avec ce deuxième confinement, le Département a lancé une campagne de communication : "Nos commerçants sont ouverts… d’esprit". En lien avec la Chambre de Commerce et d’Industrie du Loiret, il les accompagne pour les aider à gagner en visibilité sur le web.

Boutique Nathalie fleurs à Châteauneuf-sur-Loire

Une campagne de soutien aux commerçants a été lancée mardi par le Département du Loiret. "Nos commerçants sont ouverts… d’esprit"… Une baseline qui montre que, face aux difficultés liées au contexte sanitaire, les commerçants loirétains, et surtout ceux jugés "non-essentiels", ont su se réinventer, innover, trouver des solutions pour continuer à travailler et maintenir un lien avec leurs clients.

Une page, noscommerces.loiret.fr, a été créée sur le site internet du Département. Des cartographies des commerçants pratiquant la vente à emporter, le click and collect et la livraison ont été mises en ligne.

Librairie des Halles à Beaugency

De nombreux commerçants du Loiret ont opté pour ce genre de pratique. Une façon de limiter les dégâts causés par le nouveau confinement. Ainsi, dès l'annonce du confinement, Véronique, à la librairie des Halles, à Beaugency, a mis en place un système de commandes à distance (par téléphone, mail ou Messenger) avec comptoir de retrait. « Mes clients commandent les livres qu’ils ont repérés sur internet ou me demandent conseil et viennent chercher leurs articles à la librairie. Pour donner des idées de lecture aux passants, je change très souvent mes vitrines, j’y mets beaucoup de livres en avant. J’alimente aussi très régulièrement la page Facebook de la librairie. Ça me permet de tenir même si j’y mets le double d’énergie et de temps. Mais il ne faut pas que le mois de décembre se passe comme ça. Je reçois des commandes de personnes que je ne connaissais pas encore. Est-ce qu’il s’agit d’un acte militant ? De nouveaux clients ? On verra… »

À Pithiviers, dans la boutique de vêtements féminins La petite Jeanne, Sébastien poste des photos des tenues qu’il a en boutique et prend les commandes par Messenger. « On n’a pas d’autres solutions. C’est du dépannage, ça ne pourra pas tenir sur le long terme. Ma clientèle a besoin de voir, toucher, essayer les articles. Et moi, j’ai besoin du contact avec mes clients, discuter, conseiller... C’est pour ça que j’ai choisi ce métier. La proximité, c’est aussi ce qui fait vivre un centre-ville. Les choses vont devenir problématiques si la situation doit perdurer… »

Nathalie Fleurs à Châteauneuf-sur-Loire

Nathalie, fleuriste à Châteauneuf-sur-Loire, propose elle aussi la prise de commande par les réseaux sociaux. « Je propose la livraison et le drive. On ne compte pas nos heures mais ça va m’aider à passer le cap. J’ai déjà réalisé mes vitrines de Noël. Un clin d’œil pour dire à mes clients et à ceux qui ne le sont pas encore qu’ils peuvent passer leurs commandes ! »

Angélique, la boutique de Maman à Meung-sur-Loire

Angélique, qui tient le magasin de cadeaux pour petits et grands La boutique de Maman, à Meung-sur-Loire, a « tout de suite proposé de prendre des commandes via Facebook et Instagram. Cette fois-ci, on savait à quoi s’attendre. J’ai mis en place un comptoir de retrait deux matinées par semaine. Pour les clients qui ne sont pas disponibles, je dépose les commandes chez ma voisine qui tient le comptoir de Romane. C’est une épicerie, elle a donc pu rester ouverte. On fait ce qu’on peut, on est solidaire et on attend la réouverture. J’ai préparé mes vitrines de Noël dans l’espoir de rouvrir vite et pour que l’esprit de Noël se répande ! J’ai maintenu toutes mes commandes auprès de mes fournisseurs. Je sauve les meubles mais ça n’a absolument rien à voir avec ce que j’aurais pu faire… »

Magasin Bout de shoes à Châteauneuf-sur-Loire

Stéphanie, propriétaire du magasin Bout de shoes à Châteauneuf-sur-Loire, avait sans doute senti le vent venir début 2020 quand elle a lancé son site internet. « Au départ, j’avais opté pour du click and collect. J’ai basculé sur de la vente et de l’achat en ligne au premier confinement. » La jeune femme travaille également avec Facebook et Instagram, réseaux sur lesquels ses clients peuvent lui laisser des messages, lui demander conseil et réserver leurs souliers favoris. Mais, pour encore optimiser sa visibilité, Stéphanie a trouvé un truc : « j’ai mis tout mon stock en vitrine et j’ai numéroté toutes les chaussures. Entre les gens qui se rendent au travail et ceux qui emmènent les enfants à l’école, il y a encore pas mal de passage dans les rues de Châteauneuf. Les gens peuvent sonner à la boutique, j’y suis du mardi au samedi, et me demander la paire qu'ils ont repérée. C’est l’avantage d’être un commerce de proximité dans une petite ville, tout le monde se connaît. Les ventes sont loin d’être aussi bonnes que ce qu’elles devraient être mais je maintiens le lien avec mes clients. »
Une situation qui demande beaucoup de polyvalence à Stéphanie : « je change de métier. Je m’improvise photographe, community manager… Les réseaux sociaux, internet sont comme une seconde vitrine, avec une nouvelle cible en face. »
La commerçante attend avec impatience de pouvoir rouvrir, pour essayer de rattraper son chiffre d’affaires perdu mais aussi « pour l’ambiance de Noël. En ce moment, on a plus besoin que jamais de magie de féérie… » Elle souligne : « je ne sais vraiment pas si je vais pouvoir compenser. C’est le grand point d’interrogation. Mais j’ai été épaulée par les habitants. On a un beau centre-ville à Châteauneuf-sur-Loire, les gens ont peur que nous disparaissions. Les gestes qu’ils ont fait pour soutenir mon magasin me font vraiment plaisir. »

Vitrine numérique : le Département et la CCI du Loiret forment les commerçants locaux

Dans le contexte de reconfinement, le Département du Loiret et la Chambre de Commerce et d’Industrie (CCI) du Loiret s’unissent afin d’encourager les commerçants loirétains à la création d’une vitrine numérique leur permettant de poursuivre leur activité.

Ainsi, le Département renforce le dispositif SOS Numérique de la CCI, par la mise à disposition, dès mercredi 18 novembre, de deux médiateurs du numérique à temps plein. Les formateurs ont pour mission d’accompagner les commerçants de manière opérationnelle et pratique afin d’augmenter leur visibilité sur internet, et ainsi pouvoir proposer et vendre leurs services et produits.

Qui est concerné ?

Il s’agit des commerçants/artisans ayant leur siège social et leur activité commerciale dans le Loiret, et qui sont actuellement fermés administrativement en raison de la situation sanitaire (librairie, jouets, habillement, chaussures, bijouterie, restauration). Cela représente 1 380 commerçants et artisans sur le territoire. Les commerces fermés administrativement et situés en zone rurales seront contactés en priorité.

Comment ça marche ?

La CCI et le Département contactent tous les commerçants afin d’établir un diagnostic de leur situation. Si nécessaire, les formateurs du Département les recontactent afin de les accompagner dans la mise en oeuvre de leur vitrine numérique. Cela consiste en la création d’une page Facebook et un compte Google Business. À l’issue de l’échange téléphonique, le commerçant / artisan aura créé ses comptes et sa page Facebook et saura faire vivre sa vitrine numérique. Les commerçants peuvent également contacter directement Mme Laplace au 06.25.27.32.16 ou M. Marie au 06.73.76.62.67, du lundi au vendredi de 9 h à 17 h, pour bénéficier de ce soutien.

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