Un budget volontariste pour le territoire et ses habitants voté dans un contexte compliqué

15 février 2024

Les élus sont réunis les 15 et 16 février en session pour voter, malgré un contexte compliqué, un budget 2024 volontariste marqué par la poursuite d'un engagement fort de la collectivité au service des Loirétains. Le président Marc Gaudet explique les conditions dans lesquelles ce budget a été élaboré et indique quels seront les grands projets de l'année.

Session décembre 2023

« Le budget 2024 a été plus compliqué à monter que celui de 2023 du fait de la baisse sensible des droits de mutation que le Département perçoit lors de la vente d'un bien immobilier. Cela correspond à un recul de nos recettes de plus de 25 millions d’euros par rapport au point haut des années 2020-2021. C’est conjoncturel. Les taux d’intérêt ont augmenté de façon importante, freinant ainsi le recours à l’emprunt.

En parallèle, les dépenses liées à nos compétences ne cessent de croître : les personnes âgées dépendantes ; les personnes handicapées ; les bénéficiaires du RSA… Mais ça, nous l’avons vu venir, c’est principalement un phénomène lié à la démographie, et nous l’avons anticipé. La situation la plus inquiétante, c’est celle de la protection de l’enfance que nous avons moins vu venir ! Nous faisons face à un accroissement du nombre d’enfants confiés. Nous sommes aux prises avec un véritable malaise sociétal. Il est vrai qu’aujourd’hui, on dénonce plus les situations de maltraitance et c’est tant mieux. Nous avons donc dû créer un nombre sans précédent de postes à la Maison de l’Enfance pour nous permettre d’accueillir au mieux les enfants. En outre, le nombre de mineurs non accompagnés arrivant d’Afrique et d’Asie mineure continue à croître. Leur prise en charge est une compétence obligatoire imposée par l’État mais qu’il ne compense pas à hauteur !

Dans cette équation, le budget 2024 a été assez difficile à élaborer et celui de 2025 sera encore plus compliqué si la conjoncture ne s’améliore pas, surtout si le gouvernement ne répond pas à notre demande de compensation.

Le Loiret est un Département qui a beaucoup investi pour ses habitants et qui, malgré tout, continuera à le faire. Nous devons assumer les investissements que nous avons lancés.
Parmi ces investissements, je citerai la déviation de Jargeau, le pavillon Citoyenneté et, plus globalement, la Cité loirétaine, un pôle administratif peu commun, dont je suis très fier et qui offrira un vrai confort aux agents et à nos usagers, le plan Loiret bien vieillir dont les travaux se poursuivent, la création de nouveaux lieux de vie pour l’aide sociale à l’enfance, des investissements toujours importants pour nos routes (chaussées et ouvrages d’art dont certains commencent à montrer des signes de faiblesse et dont la rénovation coûtera plusieurs millions d’euros), l’entretien des collèges même si nous avons la chance de disposer d’un parc d’établissements de bonne qualité. J’ai malgré tout le collège Malraux à Saint-Jean-de-la-Ruelle dans le viseur. Une étude sera engagée en fin de mandat, les travaux débuteront probablement au début du prochain mandat.

Il y a un sentiment d’appartenance à la collectivité qui est très fort. Le Département a une image très positive chez les habitants. Il est la collectivité de la proximité. Les routes, les collèges, la solidarité, le Sdis, ce sont des services que les habitants utilisent au quotidien. Les agents départementaux accompagnent les Loirétains de la naissance jusqu’à leur dernier souffle. »

Marc Gaudet, président du Département du Loiret

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