Un médecin de la PMI signe une tribune concernant enfants et Covid-19

29 septembre 2020

Médecin à la PMI du Département, Brigitte Hercent-Salanié signe, avec d’autres docteures du CHRO et une pédiatre de ville, une tribune arguant que les fermetures de classe doivent être limitées car les enfants participent peu à la propagation de la Covid-19, et qu'une PCR doit rester une pratique exceptionnelle pour un petit.

Un médecin de la PMI signe une tribune concernant enfants et Covid-19

« Dès le début du confinement, les pédiatres du CHRO, les pédiatres de ville et la PMI ont créé un groupe WhatsApp afin de partager et échanger sur l’organisation du maintien du suivi médical et de la vaccination des 0-6 ans, les informations concernant la Covid-19 restituées par les sociétés savantes de pédiatrie… », explique Brigitte Hercent-Salanié, médecin départemental de PMI pour situer cette tribune dans son contexte et évoquer la grande collaboration entre les différentes instances.

Il y a une quinzaine de jours, pédiatres, médecins généralistes et urgences pédiatriques ont vu arriver des enfants avec un nez qui coule, un peu de fièvre, la gorge qui gratte… Les parents demandaient un certificat de non-contagion réclamé par les écoles ou les crèches... et ces professionnels de santé croulaient sous les demandes de tests PCR. « Ce test peut être très traumatique chez un tout jeune enfant dont la cloison nasale est fragile », témoigne Brigitte Hercent-Salanié, médecin au Département depuis 1995, avec une interruption de plus de trois ans, pendant lesquels elle travaille au CHRO, en chirurgie pédiatrique et pédiatrie générale. 

Conduite à tenir 

Il est vrai qu’en raison de la Covid-19, nous vivons tous une période très compliquée, et plus encore les parents car « dans les médias, des médecins d’avis différents sont invités. Avec cette tribune, écrite et signée par Fabienne Kochert, pédiatre, et les docteures Myriam Arnould, cheffe de service Urgences pédiatriques et Chirurgie pédiatrique, Françoise Monceaux, service de Pédiatrie générale, Evelyne Werner, responsable du pôle Femme-Enfant, du CHRO, nous voulions rassurer les parents : les enfants participent peu à la propagation de l’épidémie. Il est donc inutile de consulter dès que l’enfant est malade (fièvre, toux, diarrhée, vomissements…). Il s’agit plutôt de le retirer de l’école ou la crèche et attendre deux jours avant de consulter si sa santé ne s’améliore pas. La PCR Covid doit rester exceptionnelle et relève dans tous les cas d'une prescription médicale. »

Dans leur tribune, relayée par la plupart des médias locaux, ces professionnelles de santé s’accordent aussi sur le fait que « les bénéfices éducatifs et sociaux apportées par l’école sont largement supérieurs aux risques d’une éventuelle contamination par SARS-CoV2 de l’enfant en milieu scolaire. Les enfants ont suffisamment souffert du confinement, ils ont besoin d'aller à l'école, une décision de fermeture de classe ne doit pas se prendre à la légère ». 

Ces cinq docteures auraient-elles été entendues par le ministère de l’Éducation nationale ? En effet, désormais, selon un nouveau protocole entré en vigueur mardi 22 septembre, une classe ne fermera que lorsque trois enfants de trois familles différentes seront identifiés comme cas confirmés.

Édith Combe

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