Un pompier loirétain médaillé aux championnats du monde d’ULM paramoteur au Brésil

25 mai 2022

Michaël Merle a remporté une médaille d’argent au terme de la compétition le 30 avril. Il s’entraîne au club d’Orléans-Mardié, le plus titré au monde. L’équipe de France, elle, repart du Brésil avec trois médailles d’or.

Un pompier loirétain médaillé aux championnats du monde d’ULM paramoteur au Brésil - Michaël Merle

La tête en l’air, il ne l’avait qu’au sens propre ! À Michaël Merle, sapeur-pompier au SDIS du Loiret (Service départemental d’incendie et de secours), il lui en aura fallu de la concentration pour monter sur le podium et dans les cieux brésiliens. Du 23 au 30 avril à Saquarema, distant d’une centaine de kilomètres de Rio de Janeiro, se tenaient les championnats du monde ULM paramoteur, desquels il revient avec la médaille d’argent, derrière un compatriote, dans la catégorie chariot monoplace. La France, elle, remporte trois médailles d’or, dont le titre des nations, le cumul des points par équipe.

« La compétition départage les pilotes sur toute une nuée d’épreuves, décrit Michaël Merle. La navigation par exemple, où nous devons nous maintenir dans un couloir de 200 mètres de large sur 80 kilomètres parfois, ou passer à travers des balises. La précision d’atterrissage encore, quand nous coupons le moteur à 150 mètres du sol pour planer puis dégommer des quilles de bowling à l’atterrissage. » La recette ? Beaucoup de concentration et de rigueur assaisonnées d’un peu de talent et de chance. Et, la cerise sur le gâteau, une chaleur écrasante entre 30 et 45 degrés avec 85% d’humidité et des rafales de vent « qui nous ont obligés de régler nos machines ».

Les machines, parlons-en justement. Il existe trois catégories de paramoteurs. Le décollage à pied avec le moteur en sac à dos, le chariot monoplace à trois roues qu’utilise le Loirétain, puis le biplace pour deux pilotes. Quant aux voiles, elles mesurent entre 16 et 22 mètres carrés pour propulser l’homme oiseau à 65 km/h environ, lui relié à un moteur d’une puissance maximale de 82 CV. « Pour du bon matériel, comprenant le moteur, le châssis, le chariot et la voile, il m’en coûte environ 12 000 euros, précise Michaël Merle. Je les finance personnellement, grâce à des sponsors, mais aussi au travers de l’UCOM (ULM club Orléans Mardié) subventionné par le Département du Loiret, et via la Ville d’Orléans ou la Région Centre-Val de Loire. » Ce club affilié à la Fédération française d’ULM, dont le pompier assure la vice-présidence, compte une centaine d’adhérents, de quoi l’affirmer comme le plus important de France, si ce n’est mondial par son palmarès. Pour ne citer qu’eux, les instructeurs Alexandre et Marie Mateos, ont gagné le titre de champion du monde en 2014, 2016 et 2018 pour lui, en 2016 et 2018 pour elle, le tout à ajouter aux multiples victoires européennes et nationales.

Michaël Merle, lui, que la passion pour l’aéronautique a pris dans sa jeunesse par le « coucou » d’un pilote d’un Mirage 2000 en rase-motte, découvre le grand air plus tardivement. En 2015 par un baptême de l’air à la base de Mardié. « Je tombe immédiatement amoureux de ce sentiment de liberté », avoue-t-il enthousiaste. La relation s’officialise avec ses premiers cours, l’obtention de son brevet de pilotage en 2016, puis sa première compétition régionale et nationale l’année suivante préparée par des stages de perfectionnement entre-temps. Le sapeur-pompier, déjà professionnellement engagé dans les airs par sa spécialité télépilote de drone au SDIS, persévère.  Il devient champion de France en 2020 à Blois, s’essaye au slalom en 2021 puis se retrouve sélectionné en équipe de France en 2022 pour le mondial au Brésil. Lui reste maintenant l’Open de France slalom du 21 au 25 juin à fort enjeu, puisque récemment reconnu sport de haut niveau.

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