Une Loirétaine se jette à la Loire pour sensibiliser à sa biodiversité

24 mai 2022

Giennoise et baroudeuse expérimentée, Philomène Le Lay a suivi les 1 000 kilomètres de la Loire sur son vélo, puis l’a même nagée entre Orléans et Tours. Objectif : encourager la protection de l’écosystème du fleuve.

Philomène Le Lay

Un retour aux sources ! À celle de la Loire et de ses origines. La baroudeuse loirétaine Philomène Le Lay est revenue des quatre coins du monde pour un périple depuis Mont Gerbier-de-Jonc, où naît le plus long fleuve de France, jusqu’à Saint-Brevin-les-Pins, où il se jette dans l’Atlantique. « Entre le 6 mars et le 30 avril, j’ai parcouru 1 129 kilomètres, retrace la jeune femme de 35 ans. Principalement à vélo, mais également à la nage entre Orléans et Tours, du 7 au 19 avril derniers. » Là, l’aventurière brave les 10 degrés, tout au plus, des eaux sur 130 kilomètres. La tempête Diego s’en mêle aussi de par son vent de face ou sa pluie, si ce n’est même sa grêle. « Pour les 15 kilomètres quotidiens de nage éprouvants pour les muscles, une combinaison de cinq millimètres d’épaisseur, malgré son humidité constante, des palmes et un hydrospeed (flotteur, ndlr) m’aidaient. »

Philomène Le Lay
Philomène Le Lay
Philomène Le Lay

Sensibilisation à la protection de la Loire

Un hydrospeed acheté sur leboncoin précise Philomène. Oui, car telle est sa politique, celle de la seconde main au profit d’une empreinte écologique moindre. Au-delà du défi physique, l’objectif de cette remontée fluviale résidait en effet dans la sensibilisation environnementale. « Le spectacle qu’offrait l’éveil de la faune et de la flore m’a émerveillée, décrit-elle. Je bivouaquais à côté des castors, des balbuzards pécheurs, des sternes… Je voulais m’immerger dans l’écosystème de la Loire pour encourager sa protection quand on y croise toujours des déchets. » Un défi relevé au fil de rencontres au cours de son périple. À commencer par une fresque collective de 13 mètres, collective pour les 300 collégiens qui lui ont dessiné les différents cycles de l’eau. Ou encore des ateliers organisés par l’association SOS Loire Vivante soutenant le Projet Azur dans lequel s’inscrit la traversée de Philomène. Avec Anaëlle Marot et Solène Chevreuil, toutes trois le composent et prévoient une aventure ensemble du 27 août au 22 octobre de Menton à Cerbère (côte française méditerranéenne). Philomène, elle, entre des visites guidées fluviales à vélo, prépare aussi des expositions sur ses aquarelles dessinées le long de la Loire et des livres sur ses itinérances à deux-roues.

Projet Azur fresque
Projet Azur

De l'expérience à revendre...

Ses itinérances ? Oui, la Giennoise n’en était pas à son coup d’essai. Il y a six ans de cela, en 2016, la jadis directrice d’une petite agence artistique parisienne éprouve le besoin inassouvi de changer de décor, de respirer le grand air. Elle quitte son CDI et la capitale pour voyager au Canada et en Amérique latine avec son frère durant six mois. Elle retourne seule encore un an et demi, à vélo, en bus et en « stop », en Colombie, au Panama, au Costa Rica, au Mexique ou à Cuba où les habitants lui offrent l’hospitalité. « Je les ai vraiment découverts eux, leur culture, leur cuisine, leur façon de vivre… En échange, pour donner et ne pas seulement prendre, je leur racontais mon parcours. » Puis, entre 2019 et 2020, Philomène traverse ensuite la Nouvelle-Zélande, l’Australie et la Tasmanie pendant quatre mois, à coups de pédale et de 1 000 kilomètres chacun. Aujourd’hui de retour au pays, la baroudeuse prête en freelance ses talents d’artiste et de communicante d’ici une éventuelle éco-aventure en Italie, Grèce et Turquie, ou en Asie en hiver, après le Projet Azur de cet été.

Philomène Le Lay

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