Patrice Esnault
Coup de pédale
Personne n’était cycliste dans sa famille et, pourtant, ça ne l’a pas empêché de devenir un grand champion ! « J’allais au collège à vélo avec un copain. Il était licencié au Cercle Gambetta à Orléans. Il m’a proposé de faire une sortie avec ses coéquipiers. J’ai pris ma licence le lendemain. »
Patrice Esnault fait rapidement de bons résultats en amateur tant et si bien qu’il passe chez les professionnels en 1985. « J’ai marché assez vite. J’ai gagné ma première course au Portugal. J’ai remporté une étape du Paris-Nice, une autre sur le Tour d’Espagne. J’ai gagné le Paris-Bourges, le Tour du Midi Libre. J’ai participé à cinq Tours de France. Malheureusement, je n’ai pas gagné d’étapes. Mon meilleur classement au Tour : 28e, en 1991. Au total, j’ai enregistré une vingtaine de victoires chez les professionnels.
Le cyclisme m’a fait vivre des moments inoubliables. »
En 1994, à 33 ans, Patrice Esnault décide de mettre un terme à sa carrière.
« C’était le moment de tourner la page pour ne pas faire la saison de trop. Ce n’est pas si compliqué si on s’y prépare bien. J’ai d’abord été directeur sportif d’une équipe professionnelle puis j’ai créé ma société d’objets publicitaires et de textiles [dont des maillots de cyclistes, évidemment, NDLR] Avec des amis, nous nous étions rendus compte de l’importance des goodies sur les caravanes d’avant-course. »
Aujourd’hui, il passe la main. « Il est temps de prendre ma retraite. » Retraite ? Pas tout à fait ! Amoureux du vélo un jour, amoureux du vélo toujours ! Patrice Esnault continuera de fournir les clubs de cyclisme en maillots et encadrera des stages en Espagne. « Je veux garder la pêche et rester au contact du monde ! »
Attaché au Loiret où il vit, il continuera de rouler sur les petites routes forestières de Sologne qu’il affectionne. C’est sans doute pour cela que Patrice Esnault n’est pas allé habiter en montagne, où il aurait pu additionner les dénivelés !