Campagne de sensibilisation aux écrans : la sécurité en questions

18 novembre 2020

Quel que soit notre âge, nous avons tendance à être accro à nos écrans (télévision, tablette, ordinateur, téléphone, console…). Leur vocation première est de nous divertir, d’échanger avec d’autres personnes, de nous documenter, d’apprendre… Mais, ils cachent des dangers dont nous ou nos enfants n’avons pas pleinement conscience.

Campagne de sensibilisation aux écrans : la sécurité en questions - jeune sur son téléphone sous une couverture

Le Département du Loiret a lancé une campagne de sensibilisation destinée aux parents, en partenariat avec mpedia, site grand public de l’Association française de pédiatrie ambulatoire (Afpa) : La meilleure application pour votre enfant, c’est vous.
Dans un premier article, publié sur loiret.fr, nous faisions le tour des idées de loisirs qui entretiennent une belle complicité avec votre enfant, dans un deuxième, nous balayions les impacts sur la santé des plus jeunes d’une surconsommation d’écrans. Aujourd’hui, c’est sur la partie sécurité que nous vous informons.

Campagne de sensibilisation aux écrans : la sécurité en questions - jeunes harcèlement filmé

« D’une façon générale, les enfants et adolescents qui disposent d'écrans dans leur chambre, le soir, les utilisent tard. Cela génère de la fatigue qui complique les apprentissages et acquisitions lorsqu’ils vont à l’école le lendemain, explique Carole Goré, adjudante-cheffe, à la brigade de prévention de la délinquance juvénile (BPDJ) du Loiret basée à Pithiviers. Il y a, d’autre part, des enfants qui s’amusent avec des jeux non recommandés pour leur âge. Des jeux violents, notamment, qui impactent leur perception de la violence. D’autres activités entraînent un partage d’informations ou des conversations avec des inconnus susceptibles d’être malintentionnés.

Nous sommes aussi confrontés à des usurpations d’identité. Et des rumeurs, sources d’injures et de harcèlement, qui naissent, par exemple, suite à l’envoi d’une photo nu à un.e. petit.e. copain.e. Le ou la jeune ne se rend pas compte que le destinataire peut être malveillant.e. et la photo partagée sur les réseaux sociaux. Dans ce cas, comme dans les autres, il faut porter plainte (ces attitudes sont des délits punis par des amendes et/ou des peines de prisons). La photo de nu est alors retirée du compte. Cependant, internet se souvient de tout a-t-on coutume de dire. En effet, quelqu’un a pu faire une capture d’écran et la conserver dans sa galerie photos pour la publier à nouveau lorsqu’il le souhaite. »

Interventions

« Dans cette brigade, nous sommes trois à intervenir dans tout le Loiret, en zone gendarmerie.

En primaire, nous proposons aux CM2, un permis internet. Les élèves visionnent un DVD, étudient un livret puis les enseignants les évaluent avant de leur délivrer le permis.

Nous rencontrons aussi les classes de cinquième pour les avertir des dangers des écrans. Ils sont très intéressés, échangent beaucoup et sont très francs : ils n’hésitent pas dire qu’ils veillent tard pour jouer, par exemple.

Des points Écoute gendarmerie reçoivent élèves et/ou parents pour traiter des différentes problématiques. Nous pouvons aussi nous déplacer partout : les clubs sportifs ; les quartiers… »

Peines encourus

Les personnes malintentionnées seront punies en fonction de la gravité de leur délit :

• lorsque le droit à l’image est non respecté : jusqu’à 45 000 € d’amende et 1 an de prison maximum (peine encourue pour un adulte à partir de 18 ans et de 13 à 17 ans, la sanction est divisée par deux) ;

• en cas de harcèlement, rumeur (injures, menaces…) ou usurpation d’identité : jusqu’à 75 000 € d’amende et 5 ans de prison maximum (peine encourue pour un adulte à partir de 18 ans et de 13 à 17 ans, la sanction est divisée par deux).

Les mineurs peuvent aussi être soumis à

• un rappel à la loi et des mesures éducatives (suivi par un éducateur, mesure de réparation, placement en foyer…) ;

• des mesures pénales : placement en centre éducatif ; travail d’intérêt général ; prison avec sursis ou ferme.

« Notre action est essentielle car les jeunes sont happés par les écrans sans se rendre compte des conséquences », conclut Carole Goré.

Édith Combe

Revenir en haut de page