Trou de chaussée à Châtillon-sur-Loire : réouverture du pont

02 août 2023

Un trou s’est formé le 14 juillet dernier sur la chaussée aux abords du pont de Châtillon-sur-Loire, qui lui se porte à merveille. Après sondages du sol, il rouvre à la circulation légère le 2 août grâce à un contournement local, d'ici une solution plus pérenne.

Ne faites pas fausse route ! Si le raccourci trou-pont de Châtillon-sur-Loire semble tout indiqué, il mène pourtant à une impasse. « L’ouvrage en lui-même ne présente aucune anomalie, la cavité de 80 cm de diamètre pour 2.5 m de profondeur découverte le 14 juillet se trouvait bel et bien sur la chaussée de la RD50, mais ce à quelques dizaines de mètres du pont sur la rive droite, précise Sandrine Eugène, directrice des Infrastructures au Département du Loiret. Nous avions alors immédiatement fermé le pont et installé des barrières de chaque côté dont des agents des routes en astreinte garantissaient le respect. »

Une déviation locale

Dans la foulée, le Département a dépêché un bureau d'études hydrogéotechniques. Leurs sondages ont démontré la sûreté d'une éventuelle déviation locale contournant le trou. Ainsi donc, l'aménagement s'est établi avec le nivellement, les enrobés et le marquage afin de rétablir la circulation à double sens et sans alternat dès le 2 août des véhicules légers (-3,5 tonnes et -12 mètres de long). Les carottages, eux, perdurent durant la première semaine d'août et seuls leurs résultats détermineront la solution de reprise la plus adaptée.

Subtilité également si vous circulez sur la RD951 le long de la rive gauche (sud) de la Loire, l’infortune du calendrier estival des travaux routiers a voulu que le chantier du pont châtillonnais des Hautes-Rives par-dessus le canal latéral s’entame début juillet. Il proposera un trafic alterné dès le 11 août.

Inauguration pont Châtillon-sur-Loire

La cause ?

Les échantillons de sous-sols prélevés partiront plusieurs semaines en laboratoire d’analyses avant de délivrer leur secret. Sans doute accusera-t-il l’eau, soupçonne Sandrine Eugène. « Elle peut grignoter la partie supérieure de nos sous-sols loirétains faits de calcaire soluble. Ainsi naissent parfois des cavités souterraines à long terme. C’est peu dire que le réchauffement climatique n’aide pas. Les périodes intenses de sécheresse font se rétracter et fissurer l’argile situé juste au-dessus du calcaire, ouvrant une voie à l’eau. » Le Département du Loiret n’a tout de même pas attendu qu’un trou se forme pour se pencher sur le sujet. Depuis cinq ans, la collectivité travaille avec le Cerema (Centre d’études et d’expertise sur les risques, la mobilité et l’aménagement) pour développer des solutions durables et écologiques contre la sécheresse sur les routes. Dernière expérimentation en date : l’injection courant juillet 2023 d’un liquide sous l’accotement de la RD151 à Saint-Loup-des-Vignes. À quelle mesure parviendra-t-il à neutraliser les déformations des argiles ? Affaire à suivre…

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