Favoriser l'accès aux soins des Loirétains

L’enjeu est que les Loirétains puissent avoir accès à des soins de qualité et en proximité dans les prochaines années. L’ambition est donc d’amplifier la politique publique départementale menée depuis 2017 en faveur de la démographie médicale.

Créer une offre de soins itinérante dans le Loiret

Dans un souci de maillage territorial, le Département souhaite développer une offre de soin itinérante, en concertation avec les communautés professionnelles territoriales de santé (CPTS). Pour se faire, le Département va acquérir des bus au fil des projets consolidés. Ces bus seront aménagés en fonction des praticiens qui les occuperont.

Le premier projet à aboutir sera celui d’ophtalmologie du Montargois, en partenariat avec la CPTS du Gâtinais-Montargois.

Il s’agit de déployer une télé-expertise itinérante d’ophtalmologie et des actions de prévention de certaines affections de longues durées (ALD), de type diabète et hypertension. La prévention portera aussi sur la perte d’autonomie et l’éducation thérapeutique. Le Département sera propriétaire du véhicule. Plus de 360 000 euros seront dédiés au financement de ce projet. La CPTS sera chargée d’organiser les parcours des patients, le fonctionnement et la manipulation des appareils de mesure et la réalisation des ateliers de prévention. La mise en service est prévue pour juin 2024. L’année 2023 sera donc consacrée au travail avec les Communes et les Communautés de Communes pour définir les parcours, les lieux de stationnement et les modalités d’accès aux réseaux divers.

Des numéros de téléphone pour les soins non programmés couvrant l'ensemble du Loiret

Les Communautés professionnelles territoriales de santé (CPTS), grâce à des médecins libéraux volontaires, sont à l’initiative de numéros de téléphone afin d’obtenir une consultation avec un médecin d’astreinte le jour même ou le lendemain. Dans ces secteurs où de nombreux habitants n’ont pas de médecin traitant, cela permet une réponse immédiate à la détresse des patients, la diminution du recours aux urgences et aussi une moindre pression sur les secrétariats médicaux qui ne pouvaient plus prendre de rendez-vous.

L’intérêt de ce dispositif est aussi de recenser les situations prioritaires, les plus fragiles, et de les réintégrer à la patientèle. C’est dans le cadre de son programme « Santé Innovations Loiret », que le Département soutient financièrement cette réponse aux soins non programmés pour les CPTS Beauce-Gâtinais, Gâtinais-Montargois, Orléans, Giennois-Berry.

Intensifier l'innovation sur le territoire

L’appel à initiatives « Santé Innovations Loiret » soutient chaque année des projets innovants ayant pour objet de favoriser l’accès aux soins des Loirétains. Ce dispositif se décline autour de trois thématiques : l’e-santé, la solidarité territoriale et les mutations de l’exercice libéral. Il est ouvert aux professionnels de santé exerçant dans le Loiret, communes et/ou groupements de communes du Loiret et associations loirétaines.

En 2022, 11 dossiers ont été subventionnés pour un montant total de subvention de près de 110 000 euros, parmi lesquels : les numéros dédiés aux soins non programmés, des consultations par télémédecine et télé- expertise, un meilleur suivi des patients isolés souffrant d’un covid long, la mise à disposition de professionnels pour libérer les médecins des missions administratives, un parcours thérapeutique pour accompagner les adolescents atteints d’un diabète de type 1 vers la prise de soins adulte.

Le Département souhaite intensifier cet appel à initiatives « Santé Innovations Loiret ». Outre les aides financières, il sera proposé la possibilité de bénéficier des compétences du Conseil départemental du Loiret : impression des supports de communication, ingénierie de projets.

Expression libre

"Un tiers des habitants de notre territoire n’a pas de médecin traitant. Nous avons mis en place un numéro unique pour qu’ils puissent néanmoins obtenir un rendez-vous médical en moins de 24 heures. 18 médecins du territoire (plus de la moitié) participent à cette organisation collective."

Latifa MIQYAS, médecin généraliste

Revenir en haut de page