Droits et devoirs des citoyens : aider et protéger les plus faibles
Le troisième terme de la devise de la France, « Fraternité », est celui qui a mis le plus de temps à s’imposer.
Sommaire de l'exposition
L'organisation de la démocratie locale
- L'organisation de la démocratie locale : la création des institutions
- L'organisation de la démocratie locale : des administrations proches des citoyens
- L'organisation de la démocratie locale : les interactions entre les différents échelons administratifs
- L'organisation de la démocratie locale : l'adoption de symboles au niveau local
Droits et devoirs des citoyens
- Droits et devoirs des citoyens : "A voté !", l'accès des citoyens au suffrages
- Droits et devoirs des citoyens : le droit à la liberté d'expression
- Droits et devoirs des citoyens : juger au nom du peuple français
- Droits et devoirs des citoyens : on ne naît pas citoyen, on le devient
- Droits et devoirs du citoyen : aux armes, citoyens !
- Droits et devoirs des citoyens : aider et protéger les plus faibles
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Des politiques sociales qui ne font pas l'unanimité
Autant la liberté et l’égalité se rattachent clairement à des droits civiques et politiques, autant la solidarité entre citoyens qu’implique le mot fraternité renvoie à des politiques sociales qui ne font pas l’unanimité. L’aide aux nécessiteux est d’abord perçue comme une affaire privée et religieuse, associée à des actes de charité. Pourquoi les collectivités locales ou l’État s’en mêleraient-ils ?
Des aides sociales de plus en plus nombreuses
Progressivement les autorités publiques s’emparent de cette question et proposent des aides sociales de plus en plus nombreuses. Au milieu du XIXe siècle, les ateliers de charité, qui offrent du travail aux indigents, permettent ainsi de leur assurer un petit revenu tout en préservant le reste de la population de la pression que des bandes de vagabonds pouvaient lui faire subir pour obtenir de la nourriture. La délibération de la municipalité de Viglain du 8 novembre 1853 évoque en effet une
« multitude effrayante de pauvres ». De plus les communes disposent souvent d’un bureau de bienfaisance, service public d’assistance qui peut, par exemple, délivrer des bons pour de la nourriture.
L'affirmation du principe d'une république sociale
Durant la Seconde Guerre mondiale, le principe d’une république sociale soucieuse de garantir droit au travail, à la santé et au bonheur s’affirme au sein de la Résistance et débouche sur le programme du Conseil national de la Résistance (1944). Celui-ci se concrétise après la fin du conflit par l’instauration de la sécurité sociale. Désormais les citoyens français peuvent compter sur un État- Providence qui met en place un système d’assurance chômage, santé et vieillesse. Les centres communaux d’action sociale succèdent aux bureaux de bienfaisance municipaux. En 1983, L’État transfère une partie de ses compétences sociales aux Départements.